[29/04/2008 13:16:00] FRANCFORT (AFP) Le patron de Lufthansa Wolfgang Mayrhuber, va quitter son poste après l’expiration de son contrat fin décembre 2010, a indiqué mardi une porte-parole du groupe. M. Mayrhuber, qui dirige la première compagnie aérienne allemande depuis juin 2003, ne demandera pas de prolongement de son contrat, a-t-elle fait savoir, rapportant une annonce faite à l’occasion de l’assemblée générale des actionnaires du groupe à Cologne (ouest). Son premier contrat comme président du directoire courait initialement jusqu’en 2005, mais il avait été prolongé de cinq ans. L’Autrichien, né en 1947 dans la petite ville de Waizenkirchen, aura 63 ans lors de son départ à la retraite. M. Mayrhuber a débuté au sein de la deuxième compagnie aérienne d’Europe en 1970 comme ingénieur dans un centre technique de Lufthansa à Hambourg (nord) avant de gravir peu à peu les échelons sous la protection étroite de l’ancien patron Jürgen Weber, considéré comme le père de la Lufthansa moderne. Il fait ses premières armes dans la branche technique du groupe. En 1994, lorsque cette dernière devient une société à part en entière, sous le nom de Lufthansa Technik, il en est le patron. M. Mayrhuber, connu pour avoir toujours le sourire aux lèvres, s’avère aussi être un gestionnaire impitoyable. Il dirige un temps l’équipe chargée de redresser Lufthansa, qui a souffert, comme l’ensemble du secteur, des attentats du 11 Septembre 2001. Pour cela, il taille dans les coûts et supprime des emplois. En 2005, il rachète la compagnie Swiss en difficultés, une opération qui s’avère aujourd’hui payante. La compagnie allemande ne compte pas arrêter là son expansion, alors que la libéralisation du ciel entre les Etats-Unis et l’Europe a entraîné un mouvement de consolidation du secteur. Lufthansa a en ligne de mire la britannique BMI, qui lui permettrait de renforcer ses liaisons transatlantiques depuis l’aéroport londonien de Heathrow. Elle peut s’appuyer pour cela sur une santé financière excellente. Malgré l’envolée des prix du kérozène, elle a connu l’an dernier une année record, avec un bénéfice d’exploitation de 1,38 milliard d’euros et un bénéfice net de 1,66 milliard, gonflé par des ventes de participation et un effet d’imposition positif. Elle espère faire encore mieux cette année au niveau de l’exploitation, a répété M. Mayrhuber mardi devant les actionnaires. |
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