[29/04/2008 18:13:14] WASHINGTON (AFP) Un employé du Fonds monétaire international (FMI) sur cinq, soit une fois et demi plus que souhaité, est candidat au départ, a indiqué mardi à l’AFP le directeur général de l’institution financière en crise, Dominique Strauss-Kahn. 591 employés, sur un total de 2.900, veulent bénéficier du guichet départ ouvert début mars pour réduire la masse salariale du Fonds qui accumule les déficits, a-t-il détaillé. C’est une fois et demi de plus que les 380 suppressions de postes visées par l’ancien ministre français des Finances dans le cadre d’une réduction de 13,5% des dépenses de fonctionnement de l’organisation d’ici trois ans. Pour nuancer la portée de ce chiffre, qui suggère une démotivation du personnel, M. Strauss-Kahn a mis en avant les conditions avantageuses qui ont été offertes, et les départs anticipés à la retraite. La direction du FMI proposait des indemnités équivalentes à environ un an et demi de salaire, a-t-on appris de source proche de l’institution. Le FMI connaît entre 100 et 150 départs naturels à la retraite chaque année, a-t-on précisé. “La bonne nouvelle, c’est que cela évite toute phase de licenciements secs et que cela donne des marges pour réembaucher dans des qualifications nouvelles”, a jugé M. Strauss-Kahn, dans un entretien téléphonique à l’AFP. Le nombre de candidats au départ, qui avaient jusqu’au 21 mars pour se manifester, permettra d’augmenter “substantiellement” le chiffre de 380 suppressions de postes, a-t-il annoncé, sans fournir de nouvelle cible chiffrée. Seulement, 100 à 125 volontaires seront sommés de rester, a précisé le FMI dans un communiqué. Ce volant supplémentaire servira en particulier à embaucher “dès septembre” des spécialistes de la finance et des marchés, dans le cadre d’un renforcement de l’expertise du Fonds dans ces domaines, a-t-il ajouté. “Aucune autre institution que le FMI n’est susceptible de travailler sur les liens entre le secteur financier et l’économie réelle”, avait jugé M. Strauss-Kahn lors de l’assemblée semestrielle du Fonds, mi-avril. “Or c’est bien de cela qu’il est question aujourd’hui”. |
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