Les cours du pétrole marquent une pause au lendemain des stocks et de la Fed

 
 
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Un puits de pétrole en Californie en janvier 2008 (Photo : David McNew)

[01/05/2008 11:29:32] LONDRES (AFP) Les cours du pétrole se stabilisaient jeudi matin, après deux jours de baisse dus à un apaisement des craintes sur la production et une montée des réserves américaines de brut, les prix de l’or noir restant néanmoins soutenus par une série de facteurs haussiers.

Vers 10h00 GMT, le Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 111,44 dollars, en hausse de 8 cents par rapport à la clôture de mercredi soir, sur l’InterContinental Exchange (ICE) de Londres.

A la même heure, le prix du baril de “light sweet crude” pour livraison en juin s’échangeait à 113,59 dollars, en hausse de 13 cents, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

La journée devrait être calme, avec de faibles volumes échangés, en raison de la fermeture de nombreux marchés asiatiques pour cause de vacances ainsi que de plusieurs marchés européens en raison du jour férié.

“Des chiffres meilleurs qu’attendu sur les stocks américains de pétrole ont signifié un affaiblissement des prix du pétrole”, ont rappelé les analystes du cabinet indépendant John Hall.

Mercredi, l’annonce d’une augmentation d’une hausse de 3,8 millions de barils des stocks de brut aux Etats-Unis a porté un coup aux prix du pétrole, qui ont lâché plus de deux dollars à la clôture.

Ce mouvement a prolongé un recul amorcé la veille : lundi, les cours avaient déjà pâti du retour à la normale de la production en mer du Nord, qui avait été perturbée par la fermeture d’un important oléoduc au cours du week-end.

“Les pertes ont toutefois été limitées par l’annonce d’une nouvelle baisse des taux d’intérêt américains par la Réserve fédérale”, remarquaient les analystes de John Hall.

La banque centrale américaine a choisi mercredi de baisser son taux directeur d’un quart de point à 2%, en notant la faiblesse de l’activité économique. Cette décision, largement anticipé par les marchés, réduit encore davantage le rendement des placements en dollars et donc l’attractivité du billet vert.

Or, les cours du pétrole ont eu tendance depuis plusieurs mois à évoluer en sens inverse du dollar : sa dépréciation a poussé les investisseurs à acheter des matières premières vendues en devises américaines pour se couvrir contre les risques d’inflation.

La faiblesse du dollar s’ajoute à une longue liste de facteurs haussiers qui, tous réunis, ont fait grimer de plus de 80% en un an les prix des hydrocarbures : les tensions géopolitiques dans plusieurs pays producteurs, notamment l’Irak, le Nigeria et l’Iran, l’arrivée sur le marché de nombreux fonds d’investissement, le manque d’investissement dans la production, et la crainte qu’à long terme l’offre ne parvienne pas à satisfaire une demande en plein essor, notamment dans les pays émergents.

Les prix ont ainsi atteint le niveau record de 119,93 dollars lundi à New York et 117,56 dollars vendredi dernier à Londres.

Par ailleurs, le ministre vénézuélien de l’Energie Rafael Ramirez a assuré mercredi que la coupure de courant qui a touché la moitié du pays la veille n’avait pas affecté l’industrie pétrolière.

 01/05/2008 11:29:32 – © 2008 AFP