Entreprises : De nouveaux métiers pour la santé et sécurité au travail !


Par Maryam OMAR

Pour les chefs
d’entreprise, quelle est la signification de la dernière décision du Chef de
l’Etat de mettre en place un Programme national de gestion des risques
professionnels ? La première signification qui s’impose est que le but final
est manifestement de créer un système plus évolué de santé et de sécurité au
travail offrant un environnement de travail plus sûr et plus sécurisé.

 

La seconde signification
vient du fait que la sécurité en entreprise est devenue, avec la prise de
conscience face aux risques, un domaine incontournable et réduire au minimum
l’occurrence de ces risques implique naturellement la diminution des
conséquences qui en découlent. C’est que la sécurité a un coût ! Aussi, le
responsable du service sécurité doit argumenter ses propositions d’actions
auprès de sa direction. L’argument financier se calcule généralement au
regard de l’impact financier potentiel d’un accident : perte de production,
formation du personnel remplaçant, augmentation des frais d’assurances et
des cotisations à la sécurité sociale… C’est ce que l’on appelle le coût de
la ‘’non-santé et sécurité au travail’’.

 

La troisième
signification est l’émergence de nouveaux métiers. Certains sont
généralistes comme le poste d’animateur en hygiène, sécurité, environnement…
D’autres sont spécialisés dans des domaines bien précis qui peuvent
s’appliquer à une discipline précise : ingénieurs ergonomes, spécialistes de
la prévention incendie, ingénieurs en environnement…

 

Bien que chacun soit
responsable de sa sécurité et aussi de celle des autres, on a vu apparaître
de nouveaux métiers dont la vocation est de veiller à la sécurité des biens
et des personnes.

 

Dans l’entreprise, on a
d’abord… le chef d’entreprise. En plus de ses innombrables fonctions, il
doit assurer la sécurité et protéger la santé du personnel en organisant sa
démarche de prévention dans toutes les activités de son entreprise et à tous
niveau de la hiérarchie car, en cas d’accident, sa responsabilité est
directement engagée. Et puis, nous avons le médecin du travail (qu’il soit
salarié ou non de l’entreprise) dont la mission principale est la
surveillance médicale du personnel (en vue de la détermination périodique de
son aptitude médicale au poste de travail)… Nous pouvons aussi y voir des
infirmières d’entreprise (ou infirmières du travail) pour assister le
médecin du travail.

 

Vient ensuite le
responsable du service sécurité dont la mission est d’assurer la sécurité
des personnes (réduire les risques d’accidents du travail et de maladies
professionnelles, réduire leur gravité) et celle des procédés (au bénéfice
du personnel en premier lieu). Et puis le technicien sécurité (ou ingénieur
sécurité, ou préventeur, ou chargé de sécurité…). Généralement interne à
l’entreprise, c’est lui qui va établir et suivre les consignes de sécurité
sur le terrain et mener des actions de prévention (information,
sensibilisation des personnes, veille technique…).

 

Et ce n’est pas fini. Il
y a aussi les institutions ou les organismes nécessaires à la
pluridisciplinarité de la démarche de prévention et le sacro-saint Comité
d’hygiène et de sécurité de travail.

 

C’est compliqué et
fastidieux, on vous l’accorde. Mais c’est absolument nécessaire car, dans ce
genre de dossier, il ne faut penser qu’à une seule priorité : limiter au
maximum le coût (qui peut être exorbitant) de la non-santé et sécurité au
travail.