Au moment où Tunis accueille la 4ème Conférence de la FEMIP
(Facilité euro-méditerranéenne d’investissement et de partenariat) et que la
Banque européenne d’investissement et ‘’Sanabel’’ (le réseau des
institutions de microfinance des pays arabes) organisent une Conférence sur
la microfinance en Méditerranée, un sujet semble vouloir prendre le pas sur
les autres : la professionnalisation ! Est-ce une bonne chose ?
Les participants à la conférence examineront les méthodes et les indicateurs
permettant de mesurer l’impact de la microfinance dans la région. Ils
analyseront en outre les facteurs susceptibles de faciliter le développement
de la microfinance en Méditerranée et étudieront la participation croissante
des acteurs privés.
A première vue, c’est simple. Cette conférence a pour but de réunir des
décideurs politiques, des représentants d’institutions de microfinance, des
experts universitaires, des représentants du secteur privé et du milieu
bancaire ainsi que des institutions financières internationales pour
débattre de la globalité des questions.
Mais, en vérité, le programme est dominé par le coté professionnel avec
trois grands thèmes : le rôle des investisseurs privés, l’adaptation du
cadre réglementaire et la professionnalisation des institutions de
microfinance. En d’autres termes, nous sommes devant la création d’un
nouveau marché où l’on n’hésite pas à séduire les transferts des
travailleurs migrants pour leur faire prendre une part plus active dans le
développement de la microfinance.
Faut-il comprendre que la microfinance viendra de la finance pure et dure
alors que sa vocation première est socioéconomique et qu’elle est dans une
large mesure une œuvre de solidarité, un ciment pour les plus démunis ?
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