[07/05/2008 12:52:14] PARIS (AFP) Les prix des carburants en France ont atteint de nouveaux records la semaine dernière, pour la quatrième semaine consécutive, dans le sillage de ceux du brut, selon des chiffres de l’Union française de l’industrie pétrolière (Ufip) publiés mercredi sur son site. Le litre de super sans plomb 95 est toujours au-dessus de la barre des 1,40 euro, à 1,4081 euros, contre 1,4017 euro la semaine précédente, selon un relevé hebdomadaire mis en ligne sur le site de l’Ufip. Le litre de gazole a atteint 1,3344 euro, après un record de 1,3162 euro la semaine précédente. Le litre de fioul domestique s’est établi à 0,8833, contre un précédent record de 0,8702. Ces prix correspondent à des moyennes hebdomadaires mais ils peuvent être beaucoup plus élevés et varier d’un jour à l’autre ou d’une station-service à l’autre. En Charente mercredi, le litre de gazole, le carburant le plus utilisé en France, coûtait 1,294 euro à l’Intermarché de Cognac mais 1,40 euro à la station Total de Luxé, selon le site du ministère de l’Economie qui recense les prix à la pompe pratiqués par les distributeurs. Quant au litre de super 95, il coûtait 1,386 euro au Leclerc de La Rochefoucauld, mais 1,43 euro à la station Shell de Ruffec. Sur les marchés mondiaux du pétrole, les cours restaient très fermes mercredi en Asie, évoluant juste sous le niveau record de 122 dollars franchi la veille. Cette flambée des prix à la pompe s’ajoute à celle de la facture énergétique pour les particuliers et pour l’Etat. Le gouvernement a décidé une hausse des tarifs réglementés du gaz de 5,5% pour les personnes qui se chauffent au gaz, qui a pris effet fin avril, après une précédente majoration de 4% en janvier. Les prix du gaz pourraient même encore augmenter de 1,5% le 1er juillet compte tenu d’une majoration des tarifs d’utilisation des canalisations de gaz par les fournisseurs, a indiqué mardi la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Quant à la facture énergétique de la France (importations notamment) sur 12 mois, elle “devrait bientôt dépasser les 50 milliards d’euros, compte tenu de la hausse continue des cours”, affirme la direction de l’énergie et des matières premières (Dgemp), qui dépend du ministère de l’Ecologie, dans sa dernière note de conjoncture datée de mars. Cette facture atteignait en février 48,2 milliards euros sur douze mois, dont 4,3 milliards pour février. Le gouvernement juge inéluctable la flambée des prix du pétrole. “Personne ne pense que sur le long terme le prix du pétrole puisse baisser”, a affirmé le Premier ministre François Fillon lundi. “On va devoir changer nos habitudes, aller vers des formes d’énergie nouvelles”, a-t-il plaidé, refusant l’idée de “subventionner” le prix du pétrole. |
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