[07/05/2008 14:58:04] WASHINGTON (AFP) L’accroissement du nombre d’emprunteurs confrontés à une procédure judiciaire pour des retards dans le remboursement de leur crédit immobilier, est “un problème urgent”, a estimé mercredi Randall Kroszner, l’un des gouverneurs de la Réserve fédérale. M. Kroszner, qui s’exprimait à Cincinnati (Ohio, centre des Etats-Unis), a souligné lors de son intervention que les solutions conventionnelles n’étaient plus de mise pour un problème de cette ampleur. “Des ajustements temporaires sur le montant des remboursements pourraient ne pas être suffisants”, a-t-il fait valoir. “Des réductions plus permanentes des taux d’intérêt ou un assouplissement des conditions des prêts pourraient être nécessaires pour aider l’emprunteur”. “Dans certains cas, les prêteurs et les compagnies chargées de collecter les mensualités pourraient vouloir envisager de passer par pertes et profits une partie du principal, pour réduire le risque de défaut ou faciliter un refinancement”, a relevé M. Kroszner. Le président de la Réserve fédérale Ben Bernanke avait déjà abordé le sujet lundi dans à peu près les mêmes termes, en faisant valoir qu’une stabilisation du marché immobilier était un préalable à un redressement de l’économie américaine dans son ensemble. M. Kroszner a souligné que, dans plus de 40% des cas, les crédits “subprimes” ouverts en 2006 à des emprunteurs à risque représentaient plus de 90% de la valeur du bien aquis. La chute des prix immobiliers, qui dépasse 20% dans nombre de villes, incite souvent les emprunteurs dans cette situation à renoncer purement et simplement à leur maison. Le responsables de la Fed a cité une étude de l’antenne de Boston de la Fed montant que les propriétaires dont la valeur du bien a baissé de 20% ou plus avaient quatorze fois plus de chance de faire défaut sur leur remboursement immobilier que ceux dont le bien avait augmenté de 20%. |
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