[07/05/2008 21:34:04] HANOVRE (AFP) La direction du numéro un européen du tourisme, l’allemand TUI, soutenue par l’oligarque russe Alexeï Mordachov, a résisté à grand peine à une fronde de plusieurs actionnaires mercredi lors de l’assemblée générale. Le meneur de la fronde, l’armateur d’origine norvégienne John Fredriksen, a obtenu plus de 42% des voix pour sa motion, qui visait à destituer le président du conseil de surveillance de TUI, Jürgen Krumnow, a annoncé l’entreprise à l’issue du vote. Il lui en aurait fallu plus de 50% pour réussir. M. Krumnow, blême, a reconnu que le scrutin avait été “très serré.” M. Fredriksen détient à lui seul plus de 11% de TUI, dont il est le premier actionnaire et dont il critique durement la gestion. A cause de l’échec de sa tentative de déboulonner M. Krumnow, il doit aussi renoncer à entrer à sa place au conseil de surveillance, l’organe de contrôle des entreprises allemandes. Face à lui, la direction de TUI emmenée par le PDG Michael Frenzel a tenu bon grâce au soutien de M. Mordachov, détenteur de 10% du capital, et d’autres grands actionnaires. L’assemblée générale, qui s’est tenue pendant une douzaine d’heures dans une ambiance particulièrement houleuse, a toutefois illustré la défiance vis-à-vis de M. Frenzel, aux manettes depuis 14 ans. Quelque 30% des actionnaires lui ont refusé leur confiance mercredi, un mauvais score en Allemagne où les patrons obtiennent souvent des scores de plus de 80%, voire de 90% lors des assemblées générales. Le patron de TUI se voit reprocher la mauvaise évolution en bourse de sa société, ainsi que ses errances stratégiques. Après avoir longtemps voulu mener de front deux activités, il a récemment opéré une volte-face complète en décidant de vendre la filiale de fret maritime Hapag Lloyd, pour se concentrer sur le tourisme. Il est soutenu en cela par M. Mordachov, patron du géant de l’acier Severstal, qui veut désormais se lancer dans le tourisme en Russie. |
||
|
