[08/05/2008 17:42:54] ATHÈNES (AFP) Le président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet s’est de nouveau déclaré jeudi relativement confiant dans la santé de l’économie de la zone euro. “Les fondamentaux économiques restent sains”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Athènes. La BCE réunit deux fois par an son conseil de politique monétaire dans l’une des capitales des quinze Etats membres de l’euro. La croissance va certes ralentir, mais va se poursuivre. “Il apparaît que l’économie s’est montrée résistante au premier trimestre”, a-t-il ajouté. Parallèlement, il a de nouveau souligné l’incertitude “inhabituellement” élevée pesant sur les perspectives de croissance en raison des turbulences sur les marchés financiers, où les “tensions persistent toujours”, notamment sur le marché monétaire. Le Français n’a donc pas fondamentalement changé son message, malgré le repli récent de plusieurs indicateurs clés semblant indiquer un essoufflement marqué de l’économie des Quinze. M. Trichet a réitéré que la lutte contre l’inflation reste l'”objectif premier” de la BCE. Il a jugé que le niveau actuel des taux directeurs est adapté pour combattre les risques de dérapage des prix à moyen terme, qui continuent à augmenter, selon lui. Il continue de craindre une spirale inflationniste qui pourrait s’enclencher notamment en raison d’augmentations de salaires très élevées en zone euro. Le conseil de la BCE avait décidé plus tôt “à l’unanimité” de maintenir le principal taux inchangé à 4%, son niveau depuis juin. Le taux d’inflation en zone euro est tombé à 3,3% en avril, selon un chiffre provisoire, contre un pic de 3,6% le mois d’avant. Mais la BCE reste sur le qui- vive et cette baisse “n’a pas changé notre vision” des choses, a souligné M. Trichet. La BCE mise toujours sur une période prolongée de forte inflation, qui devrait graduellement se replier en cours d’année. Enfin, interrogé sur les taux de changes, il a redit “prendre au sérieux” les déclarations de hauts responsables américains, notamment du président de la Réserve Fédérale Ben Bernanke, en faveur d’un dollar fort. Le dollar a repris récemment du terrain face à l’euro: la devise européenne valait 1,5381 USD dans l’après-midi à Londres. |
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