Afin d’avoir une idée plus ou moins claire sur les retombées attendues (si
rien n’est fait jusque-là) des changements climatiques sur les pays du
Bassin méditerranéen, il importe d’abord d’en apprécier l’ampleur de ses
données.
La Méditerranée se présente ainsi :
• 22 pays ou territoires
• 46 mille km de côtes, dont 19
mille appartenant aux îles
• 445 millions d’habitants dont 155
millions sur le littoral (2007)
• 10% des espèces végétales du
globe
• 13% du PIB mondial
• 33% du tourisme international
• 584 villes côtières
• 750 ports de plaisance
• 180 centrales thermiques
électriques
• 112 aéroports
• 238 usines de dessalement d’eau
de mer.
Or, au cours des 30 années allant
de 1973 à 2003, la Méditerranée a enregistré une forte augmentation de la
température, parmi les plus fortes de la planète. Pis : elle devrait
connaître d’ici la fin du 21ème siècle une augmentation de la température
pouvant atteindre les 5° C en été (en moyenne).
Sa population en 2025 devrait
atteindre les 545 millions d’habitants (dont 175 millions sur les côtes).
Quant au tourisme, l’on estime à
370 millions de personnes par an à l’horizon 2025.
Aussi, les effets attendus
s’exprimeront-ils par davantage de pollution, d’érosion côtière, et de
diminution des ressources halieutiques, entre autres.
L’eau, en ce qui la concerne,
connaîtra une très forte demande, et déjà qu’elle a doublé en l’espace des
40 dernières années. De cette masse d’eau, l’agriculture consomme plus de
60% (42% dans le Nord, 80% dans le Sud). Mais à l’horizon 2025,
l’augmentation de la demande en eau sera supérieure, selon les prévisions, à
50 km3 par an.