Monsieur Mohamed Mehdi
Mlika, dans sa volonté de faire nettement la lumière sur la problématique, a
pris un exemple type calculé à la base d’une augmentation de la température
de 2° C.
Dans le monde
Voici les effets d’une
telle situation :
L’eau
2,4 à 3 milliards de
personnes dans le monde souffriront de pénurie d’eau, alors qu’actuellement
un milliard de personnes n’ont pas accès à l’eau potable (en 2050, ils
seront deux milliards).
Des risques de famine
pour plusieurs millions de personnes en plus, cependant qu’actuellement ils
sont déjà 850 millions à en souffrir.
Des risques de
réapparition de maladies graves tel la malaria et pouvant atteindre 210
millions de personnes… supplémentaires !
Des risques de conflits
d’intérêt pouvant mener à la guerre de l’eau et des ressources naturelles
(c’est déjà le cas du Darfour).
Mers et océans
Le niveau des mers et des
océans aura augmenté de 88 cm.
L’eau de mer envahira les
terres, les sols, et contaminera les nappes phréatiques d’eau douce. Les
îles Maldives, le delta du Nil et le Bangladesh seront submergés.
Environ 70 millions de
personnes subiront l’exode et l’immigration forcés à cause des inondations
dues aux changements climatiques, rien que pour le Vietnam, l’Egypte et le
Bangladesh.
En Europe, environ 70
millions de personnes vivant sur le littoral seraient menacées.
Disparition du tiers des
espèces animales d’ici 2050 : une espèce disparaîtra toutes les dix minutes.
Social
Déplacement de 322
millions de personnes vivant dans les zones côtières du fait des
inondations.
La malnutrition frappera
600 millions de personnes supplémentaires.
Et des risques de
conflits d’intérêt.
En Méditerranée
Agriculture :
réduction de la production de 50% à l’horizon 2020.
Pluviométrie :
baisse de 5 à 10% à l’horizon 2020, et de 10 à 30% à l’horizon 2050.
Littoral :
augmentation du niveau de la mer de 18 à 60 cm à la fin du siècle en cours.
Santé :
apparition de maladies transmissibles par les insectes ou autres.
Espèces marines :
déjà, actuellement, 81 espèces marines sont menacées d’extinction ; 30% de
plus disparaîtront d’ici 2025 ; et émigration de 99 espèces de poissons et
63 espèces de crustacés vers les océans.
Economie :
un coût de la dégradation des ressources est estimé à 5% du PIB à l’horizon
2050 (actuellement, ce coût est de 1 à 2% du PIB).
Le cas de l’Egypte
Dans l’hypothèse d’une
élévation du niveau de mer de plus de 2° C, l’Egypte serait particulièrement
touchée : une élévation de 50 cm affecterait 3,8 millions d’habitants et
1.800 km2 de terres cultivables ; une élévation de 1 m toucherait 6,1
millions d’habitants et 4.500 km2 de terres.