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Je n’ai pas honte de l’Histoire
de mon pays. J’en suis même très fier. De la Carthage phénicienne à la
Carthage romaine, des Vandales aux Arabes, des Fatimides aux Husseinites et
jusqu’à notre chère Tunisie de 2008, je n’en dénie aucun! C’est là, comme
vous le dites, que réside la richesse de notre identité méditerranéenne
multiple. Mais là n’est pas la question ou mieux là n’est plus la question.
Ce que je veux dire, c’est que face aux enjeux du monde qui s’annonce et
malgré l’opportunité de l’UPM (Union Pour la Méditerranée), les pays du Sud
ne se donnent pas encore les moyens de s’intégrer dans une relation
équitable avec les partenaires du nord. Je n’ai utilisé l’image de la Mare
Nostrum que pour rappeler que, lorsque Carthage ne s’est pas donnée les
moyens de sa politique, elle a fini par être annexée et est devenue province
romaine.
Nous aussi, si on ne se donne pas
les moyens de nos ambitions aux niveaux politique, économique et culturel
(et je ne vois pas comment on se donne les moyens de nos ambitions; on ne
fait que s’adapter tant bien que mal aux aléas des marchés mondiaux et aux
préconisations du FMI, de la BM et des autres bailleurs de fonds; pour
essayer de tirer notre épingle du jeu. Merci de m’éclairer si vous pensez
pouvoir me convaincre du contraire), nous finirons par devenir les provinces
assistées de l’UPM et non des partenaires traitant d’égal à égal au sein de
l’UPM.
Assyl Dhifi
Réaction à l’article :
L’Union pour la Méditerranée
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