[12/05/2008 12:37:49] PARIS (AFP) L’Alliance Renault-Nissan a annoncé lundi le lancement avec le groupe indien Bajaj d’un programme de voiture à 2.500 dollars en Inde dont les ventes démarreront début 2011 sur le segment en fort développement des voitures à très bas coût. Le groupe automobile franco-japonais et son partenaire indien vont créer une coentreprise destinée à “développer, produire et commercialiser” cette voiture, présentée pour l’instant sous le “nom de code ULC”, ont-ils annoncé dans un communiqué commun. “L’ULC sera produite à Chakan (Etat du Maharashtra) en Inde, dans une usine créée à cet effet”, dont la capacité initiale prévue sera de 400.000 véhicules par an. La nouvelle société sera détenue à hauteur de 50% par Bajaj Auto, 25% par Renault et 25% par Nissan. La gamme de prix s’échelonnera “à partir de 2.500 dollars” et la commercialisation est prévue “début 2011” en Inde. La voiture est conçue pour le marché indien en forte croissance et ce pays sera “le marché principal” de l’ULC, précise le communiqué, mais la voiture aura aussi “un potentiel de croissance sur les autres marchés émergents dans le monde”. Le groupe franco-japonais a déjà été précédé sur le marché indien des voitures à très bas coût par le groupe indien Tata, entré en scène au début de l’année avec la Nano. Dévoilée en janvier à New Delhi, puis présentée en mars au salon de Genève, elle doit être commercialisée courant 2008 au prix de 100.000 roupies (2.500 dollars), mais pas sur le marché européen. Renault-Nissan et Bajaj –spécialisé dans les deux roues et les véhicules utilitaires légers– “travaillent ensemble”, a souligné une porte-parole de Renault, en précisant que les trois entreprises allaient maintenant poursuivre le développement du projet, construire la nouvelle usine et préparer le réseau de distribution. Le projet avait été mis en route en juillet 2007 avec l’ouverture de “discussions préliminaires” avec Bajaj. Début novembre, le président de Renault-Nissan Carlos Ghosn avait dit être parvenu à un accord avec Bajaj pour produire la voiture en Inde. Lors de l’assemblée générale de Renault, le 29 avril, il avait évoqué le projet en soulignant que l’Inde “sera l’un des grands marchés mondiaux”, sur lequel “il y aura de la place pour tout le monde”. M. Ghosn avait alors reconnu le “rôle de pionnier” de Tata, en observant que Renault-Nissan arrivera deux ans après, mais il avait assuré que la future voiture à très bas coût de l’Alliance aurait “des avantages” par rapport à la Nano. De son côté, le constructeur indien Xenitis, allié au chinois Guangzhou Motors, a prévu de commercialiser fin 2008 en Inde une “voiture populaire” également autour de 2.500 dollars. Les ventes d’automobiles en Inde s’élevaient à 1,1 million en 2005, et ce chiffre devrait doubler d’ici à 2010 à mesure que la classe moyenne indienne progresse. L’Inde a produit 1,7 million de voitures en 2007, en hausse de 14%. Renault y est déjà présent avec le programme de voiture à bas coût Logan, construite sur place et commercialisée en partenariat avec le constructeur local Mahindra and Mahindra. Nissan est associé au groupe Hinduja Ashok Leyland dans les petits véhicules utilitaires. L’indo-japonais Maruti-Suzuki, qui détient plus de 50% du marché automobile indien, y commercialise une petite voiture vendue 4.800 dollars. |
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