Malgré un record, le pétrole débute la semaine en net repli à New York

 
 
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Un puits de pétrole en Californie, en janvier 2008 (Photo : David McNew)

[12/05/2008 20:24:23] NEW YORK (AFP) Après un nouveau record en séance à 126,40 dollars, les cours du baril de pétrole ont clôturé en baisse lundi à New York sur des prises de bénéfices intervenant après un raffermissement du dollar, monnaie dans laquelle est vendu le brut.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en juin a fini à 124,23 dollars, en retrait de 1,73 dollar par rapport à son niveau de clôture vendredi.

S’il a passé presque toute la séance orienté à la baisse, le pétrole a toutefois connu un mouvement de hausse éclair vers 15H10 GMT, qui lui a permis de monter jusqu’à 126,40 dollars, sa nouvelle marque de référence.

Ce record a coïncidé avec une retombée du dollar.

Mais en reprenant un peu de terrain peu après et en limitant ainsi l’écart avec la monnaie européenne, le billet vert a “poussé les investisseurs à observer une pause après l’euphorie de vendredi”, a relevé Mike Fitzpatrick, analyste à la maison de courtage MF Global.

Le dollar s’échangeait aux alentours des 1,55 dollar pour un euro lundi, réduisant quelque peu le pouvoir d’achat des investisseurs hors zone billet vert, qui profitent souvent de son effritement pour se ruer vers les matières premières afin de se protéger contre l’inflation.

Pour Phil Flynn (Alaron Trading), “ces prises de bénéfices” n’augurent pas un mouvement général de repli des cours: “Pas encore”, insiste-t-il.

“Les 130 dollars (le baril) sont désormais la cible et il est possible que le marché les atteigne rapidement. Il suffit juste d’un +petit+ facteur haussier”, avance l’analyste.

Depuis le 1er mai, le prix du baril de brut a gagné près de 15 dollars. En cinq séances la semaine dernière, il a franchi sans coup férir les barres symboliques des 120, 121 dollars… jusqu à 126 dollars sur un rythme de un record par jour en moyenne.

Des achats spéculatifs et des craintes de baisse des stocks mondiaux de gazole et fioul de chauffage, en raison des perturbations de production au Nigeria, ont nourri cette escalade.

Dans ce contexte, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) “a commencé à tester le marché avec des +sources+ mentionnant la possibilité d’une réunion anticipée”, a rapporté Olivier Jakob, stratège au cabinet Petromatrix.

Le marché surveille également les développements de la situation au Liban, dont les violences pourraient déstabiliser la région.

 12/05/2008 20:24:23 – © 2008 AFP