Contrefaçon et piratage : Bruxelles appelle l’industrie à coopérer davantage

 
 

[13/05/2008 09:47:47] BRUXELLES (AFP) L’industrie doit “s’aider elle-même” et coopérer davantage pour combattre la contrefaçon et le piratage, a estimé mardi le commissaire européen au Marché intérieur Charlie McCreevy, pour qui renforcer les réglementations européennes n’est pas la bonne solution.

“Les secteurs industriels eux-mêmes sont les mieux placés pour conduire la bataille de la contrefaçon”, a indiqué le commissaire, selon le texte d’un discours lors d’une conférence à Bruxelles.

“L’industrie pourrait faire beaucoup pour s’aider elle-même, si elle s’unissait dans le combat, en développant des modèles de collaboration et d’assistance mutuelle”, a-t-il jugé.

Cela vaut notamment pour internet, pour les téléchargements illégaux comme pour le commerce en ligne de produits contrefaits.

“L’industrie a besoin d’accords sur les filtres, les sanctions et les réactions aux infractions répétées. En fin de compte, c’est essentiellement aux fournisseurs de services internet et aux détenteurs des droits de régler le problème des téléchargements illégaux”, a estimé le commissaire irlandais.

Il a encouragé les deux parties “à trouver une approche pragmatique”, suggérant que “des accords industriels et l’échange volontaire d’informations seraient très utiles”.

“Je suis convaincu que davantage de législation n’est pas la solution. Le problème aura changé avant qu’une régulation européenne soit mise au point”, a-t-il insisté.

M. McCreevy a toutefois évoqué des efforts de la Commission pour améliorer l’échange de données dans l’UE entre divers acteurs comme les douanes, la police, les offices de brevets….

“La Commission va explorer les moyens d’établir un réseau effectif de coopération administratif entre tous les Etats membres pour faciliter l’échange rapide d’informations”, a-t-il dit.

D’après l’OCDE, le commerce international de biens piratés et contrefaits pesait 200 milliards de dollars en 2005. Les échanges nationaux et sur internet représenteraient plusieurs centaines de milliards de dollars supplémentaires.

Les contrefaçons ne se limitent plus aux produits de luxe, mais concernent aussi des pièces détachées, des médicaments… avec des risques réels pour leurs utilisateurs.

 13/05/2008 09:47:47 – © 2008 AFP