Lors du séminaire organisé par Assurcrédit le 26 avril dernier à Sousse
ayant pour thème
‘’La couverture du risque de non paiement sur
le marché local’’,
M. Mourad SAIED, le Directeur Général Assurcrédit, a assuré une
communication sur ‘’l’entreprise face à son environnement’’.
Mais
auparavant, le DG d’Asurcrédit adonné un bref aperçu de l’évolution de son
entreprise. En effet, avec un capital social de 3 millions de dinars,
Assurcrédit est une société
anonyme. Fondée en en février 2002, son objet est l’accompagnement des
entreprises, quels que soient leur taille et leur secteur d’activité, en vue
de développer leurs affaires à l’abri des impayés en les assurant contre le
risque d’insolvabilité de leurs clients.
Pour ce
faire, Assurcrédit a noué de solides partenariats, notamment avec les
Compagnies
d’Assurance Tunisiennes et Atradius ; un groupe qui est d’ailleurs considéré
comme faisant partie des
leaders
mondiaux de l’assurance crédit, avec plus de 31% du marché mondial dans le
domaine d’assurance crédit; c’est également le premier assureur crédit
européen. Créée il y a 80 ans,
Atradius opère
dans 40 pays et compte pas moins de 160 agences à travers le monde et un
effectif de 3.900 personnes. Elle a une base de 52 millions d’entreprises ;
notation standard & Poor’s ’’A stable’’, et notation Moody ‘’A2 stable’’.
Maintenant, dans le développement de son thème, à savoir ‘’l’Entreprise face
à son environnement’’, Mourad SAIED précise que l’entreprise doit forcément
avoir des objectifs de croissance telles quel’augmentation du volume de ses ventes et la consolidation
de sa part de marché. Ensuite, il faut qu’elle se donne les moyens pour y
parvenir, par exemple en diversifiant sa clientèle (clients nouveaux, plus
nombreux, moins en moins connus), en augmentant ses engagements sur les
clients traditionnels et en accordant des crédits plus longs. Par la suite,
l’entreprise est soumise à des risques : alourdissement du compte client
et/ou de risque d’impayé.
Tout
ceci fait qu’il y a nécessité de protéger le poste client. Et c’est là où
intervient Assurcrédit, sur trois niveaux, à savoir :
– primo,apporter à l’entreprise une valeur ajoutée au niveau de la
gestion du crédit-client ;
–
secundo, le recouvrement des impayés ;
–
tertio, indemniser les pertes.
Comment
s’effectue l’intervention d’Assurcrédit ?
1. L’Entreprise
soumet à l’appréciation d’Assurcrédit un portefeuille client.
2.
Assurcrédit analyse le risque du portefeuille et propose à l’Entreprise une
cotation de ses clients (montant du crédit, modalités et délais de paiement,
etc.).
3. L’Entreprise
commence à vendre sur la base des quotas qui lui ont été communiqués
4. En
cas de problèmes de paiement, Assurcrédit prend en charge le suivi du
règlement et indemnise l’entreprise.
Pour le
DG d’Assurcrédit, le premier axe consiste en l’aide à la gestion du
crédit-client. Pour ce faire, quatre préalables :mieux connaître ses clients, mieux définir les montants des
crédits à octroyer, bien choisir les modalités de règlement et mieux définir
les délais de règlement. On appellerait cela bien fixer les règles du jeu.
Toujours
dans ce premier axe, il faut se donner les moyens en constituant non
seulement une base de données avec desfichiers centralisés comportant des informations économiques
et financières sur les acheteurs (agences de renseignements, entreprises
elles mêmes, expérience Assurcrédit, etc.), mais également en faisant
l’analyse et la surveillance quotidienne du risque : analyse et évaluation
du risque actuel et potentiel de l’acheteur (situation de l’acheteur,
ponctualité dans le règlement, secteur d’activité etc..), fichiers
régulièrement mis à jour et constamment alimentés permettant une
anticipation sur le comportement futur de l’acheteur… Tout ceci nécessite
bien évidemment la mise en place d’une organisation à deux têtes : un
service d’informations (qui aura pour but la gestion dela base de données et la collecte les informations) et un
servicearbitrage(analyse et évalue les risques et surveille les risques
(acheteur, secteur).
Concernant le deuxième axe, à recouvrement, c’est Assurcrédit qui prend en
charge l’impayé dès sa naissance, et en accord avec l’entreprise : le
recouvrement amiable (information sur le client, établissement
d’arrangements, rééchelonnement,…), et recouvrement contentieux. M. Mourad
SAIED indique que pourrait réaliser des économies :
– les
frais de relance (50% du temps des premiers responsables y est consacré),
– les
frais d’avocats et d’auxiliaires de justice (conventions),
– les
frais du personnel.
Deuxième
axe : Indemnisation des pertes
Versement d’une indemnité à une date fixée d’avance :
–
réduit les délais d’exécution des jugements
– allège
la trésorerie et réduit l’impact de l’impayé
•
lorsque les marges sont faibles
•
lorsque l’impayé est d’un montant important
• réduit
l’effort de compensation.
D’où des
avantages directs ….
• tenir
l’entreprise régulièrement informée de l’évolution de ses risques clients,
• allège
la gestion des impayés,
•
augmente les chances de recouvrement (un assureur crédit qui représente
plusieurs créanciers est en meilleure position vis-à-vis de l‘acheteur que
l’est un seul créancier),
•
soulage la trésorerie de l’entreprise,
• assure
la pérennité de l’entreprise et lui permettre d’évoluer durablement avec une
clientèle sûre et saine ;
…
et indirects
• permet
à l’entreprise de mieux canaliser sa force de vente,
• de se
consacrer à d’autres aspects de la gestion (production, marketing,
développement, etc.),
• de
sauvegarder la relation de confiance avec ses clients (contrairement aux
autres formes de couverture),
•
rassurer les partenaires de l’entreprise (banquiers, fournisseurs, etc.),
Enfin,
il faut savoir que le champ d’application de l’assurance :
• vente
de biens et de services sur le
marché local.
• vente
de biens et de services payables à crédit à
court terme.
• vente
réalisée dans le cadre d’un
commerce régulier
• vente
réalisée avec des entreprises.
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