[17/05/2008 20:11:36] BERLIN (AFP) La destruction de la nature coûte 2.000 milliards d’euros par an au monde, selon une étude qui doit être présentée lundi à la conférence de l’ONU sur la biodiversité, selon l’hebdomadaire Der Spiegel. Chaque année, la disparition d’espèces animales et végétales coûte 6% du Produit national brut (PNB) mondial, soit 2.000 milliards d’euros, selon une étude intitulée “The Economics of Ecosystems and Biodiversity” (“L’économie des systèmes écologiques et de la biodiversité”), affirme le magazine à paraître lundi. Initiée par l’Union européenne et le ministre allemand de l’Environnement Sigmar Gabriel, l’étude doit être publiée lundi lors de l’ouverture de la 9ème Conférence des signataires de la Convention sur la diversité biologique (CBD) à Bonn (ouest de l’Allemagne). “Les pauvres du monde portent la charge la plus lourde,” écrit le responsable de l’étude, Pavan Sukhdev, d’après Der Spiegel qui affirme disposer des extraits du document. Ainsi, dans les pays pauvres, la perte de biodiversité représente chaque année la moitié de leurs richesses économiques selon Sukhdev, un haut responsable de la Deutsche Bank en Inde. Par ailleurs, d’après la même source, la chancelière Angela Merkel veut annoncer à Bonn une nette augmentation de la contribution allemande pour la protection mondiale des forêts, avec comme référence l’initiative norvégienne d’investir chaque année 500 millions de dollars pour cette cause. Thème de la conférence, la déforestation dans le monde, outre de favoriser l’extinction des espèces, est responsable de 20% des émissions de dioxyde de carbone (CO2), soit davantage que toutes les industries de transport, selon les experts. Un mammifère sur quatre, un oiseau sur huit, un tiers des amphibiens et 70% des plantes sont menacés de disparition sur terre, selon une liste rouge publiée par l’Union mondiale pour la nature (UICN) le 12 septembre dernier. |
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