[18/05/2008 05:44:32] KIEV (AFP) La banque européenne de reconstruction et de développement (BERD) entame dimanche dans la capitale ukrainienne Kiev son assemblée générale annuelle marquée par l’arrivée d’un nouveau président, le secrétaire d’Etat allemand aux Finances Thomas Mirow qui succède au Français Jean Lemierre. La BERD, en pleine réflexion sur ses missions, devrait souligner les difficultés perdurant dans sa région d’activité, l’ex-bloc soviétique, qui pourraient être aggravées par le ralentissement de l’économie mondiale et la nouvelle menace posée par l’inflation. Ses économistes devraient préciser comment ils voient évoluer la croissance de la région cette année. En janvier, ils prévoyaient une croissance de 5,5% cette année des 28 pays de la zone, un ralentissement après les 7% enregistrés en 2007. En tant qu’institution financière, la banque a elle-même rapporté en mars une baisse de 21% de son bénéfice net, à 1,9 milliard d’euros, tout en prévenant que la crise financière mondiale pourrait affecter le chiffre d’affaires et les participations en 2008. M. Lemierre quittera la banque le 3 juillet et son successeur fera ses premiers pas au cours de la réunion, avec à coeur de faire oublier les critiques de certains pays d’Europe sur ce qu’ils voient comme une mainmise de la France et de l’Allemagne sur la présidence de la BERD et sur son supposé manque d’expérience comme banquier. M. Mirow est le deuxième Allemand à présider la banque, qui a eu aussi trois présidents français. Alors que les Etats-Unis ont déjà suggéré en coulisses de fermer la BERD qui aurait selon eux terminé sa mission, ou à tout le moins qu’elle se comporte comme une banque normale en versant des dividendes, la réunion de Kiev sera aussi centrée sur la manière dont la BERD a décidé d’évoluer. Elle ne versera pas de dividendes cette année sur les bénéfices 2007, les Européens s’y opposant pour des raisons quasiment morales, mais les 135 millions d’euros qui auraient pu être ainsi distribués iront à un projet clairement visible, la construction du nouveau sarcophage autour de la centrale nucléaire de Tchernobyl, accidentée en 1986 non loin de Kiev. Et alors que la République tchèque est désormais en mesure de se passer de ses services (les sept autres pays de l’ex-bloc soviétique ayant adhéré en 2004 à l’Union européenne doivent faire de même d’ici à 2010, ndlr), la BERD songe à trouver une utilité ailleurs et discutera au cours de la réunion d’une arrivée en Turquie. En 2007 elle a investi 5,6 milliards d’euros dans sa région, dont 20% dans l’efficacité énergétique, un de ses chevaux de bataille officiels depuis 2006. |
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