[20/05/2008 08:10:18] BRUXELLES (AFP) Le trafic ferroviaire en Belgique, tant national qu’international, était complètement paralysé mardi vers 9H45 (07H45 GMT) en raison d’une grève de 24 heures lancée lundi soir par les cheminots belges, a indiqué Infrabel, la société gestionnaire du réseau. “Aucun train ne circule”, a confirmé à l’AFP une porte-parole d’Infrabel, Fanny Charpentier, les cheminots ayant largement répondu à l’appel à la grève de l’ensemble des syndicats de la Société nationale des chemins de fer belges (SNCB). Cela signifie notamment que les trains à grande vitesse reliant l’Allemagne, les Pays-Bas et la France ou la Grande-Bretagne via Bruxelles ont dû être annulés. Les Eurostar circulent donc uniquement entre la France et la Grande-Bretagne, tandis que le trafic des Thalys est totalement interrompu. La grève a été déclenchée lundi à 22H00 (20H00 GMT) à la suite de l’échec vendredi de négociations entre les syndicats et la direction sur les salaires, la flexibilité et l’aménagement des fins de carrières. Le ministre belge de l’Economie Vincent Van Quickenborne avait affirmé lundi que le mouvement se traduirait par d’énormes bouchons sur les routes, plus d’un million de personnes, selon ses estimations, allant s’y retrouver coincées pendant au moins une heure et demie. Toutefois, les embouteillages annoncés semblaient moins importants que prévus en début de matinée, selon l’agence Belga, en raison d’une météo clémente et des dispositions apparemment prises par les usagers face à la grève. Beaucoup de Belges avaient prévu soit de se mettre en congé mardi soit de partir plus tôt que d’habitude à leur travail, selon une enquête du journal néerlandophone anversois Gazet van Antwerpen. La grève, la première de cette ampleur depuis 2004, devrait faire perdre quelque 40 millions d’euros à l’économie belge, selon les estimations de M. Van Quickenborne. Elle a relancé le débat sur l’instauration d’un service minimum dans les transports, auquel les syndicats sont opposés, et dont la mise en oeuvre serait “très difficile”, selon la ministre des Entreprises publiques, Inge Vervotte. |
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