[20/05/2008 18:23:07] PARIS (AFP) Les syndicats du fournisseur d’accès internet Alice, filiale française de Telecom Italia, ont appelé mardi les quelque 1.400 salariés à une grève jeudi afin d’obtenir la discussion d’un volet social dans la perspective de la prochaine vente de la société. Alice a reçu trois offres fermes, qui selon les syndicats émanent de Neuf Cegetel, Free et Numéricable, et la cession devrait avoir lieu avant la fin du mois de mai. La société, qui revendique 940.000 abonnés à fin mars, est le dernier petit fournisseur d’accès internet sur le marché français, qui a vu les acteurs diminuer après une cascade de rachats. Dans leur appel à la grève, les syndicats CFTC, FO-Com, CFDT, CGT, et CGC s’inquiètent du refus de la direction de leur fournir des informations et “d’anticiper les impacts sociaux de la vente”, selon le communiqué syndical. Ils demandent aussi qu’un volet social soit intégré au processus de vente et ont contacté les repreneurs potentiels pour leur proposer une réunion. Dénoncant le “mur de silence” auquel font face les collaborateurs, les syndicats s’insurgent contre le fait que “le sort des salariés, pourtant précaire dans un secteur en pleine concentration, ne soit jamais abordé” et lancent l’appel à la grève afin “que les salariés soient traités avec respect”. Le comité d’entreprise a entamé une procédure d’alerte. A la différence de son grand rival Neuf Cegetel, qui a procédé à de nombreuses acquisitions, comme AOL et Club Internet, Free, précurseur sur le marché internet, a privilégié jusqu’ici la croissance interne. En mettant la main sur Alice, il pourrait retrouver la deuxième place que Neuf Cegetel lui a ravie l’an dernier. Egalement sur les rangs, le câblo-opérateur Numéricable vient de se porter acquéreur de l’opérateur Completel, spécialisé dans les réseaux d’entreprise et qui a développé dans les années 2000 son propre réseau DSL, amené à compléter les réseaux câblés de Numericable. Ce dernier revendique 4,5 millions d’abonnés sur 9,4 millions de prises installées, après le rachat de la plupart des opérateurs, dont Noos et UPC. |
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