Selon la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (Cnuced),
à travers une étude «la Review of Maritime Transport» (RMT) publiée, la
croissance économique de l’Asie (notamment la Chine et l’Inde) a entraîné
une nouvelle dynamique dans la croissance commerciale mondiale. En effet, le
trafic maritime a nettement augmenté, en 2006, avec 4,3% pour atteindre 7,4
milliards de tonnes.
En outre, l’étude de l’organisation onusienne souligne qu’au début de 2007,
la flotte mondiale a marqué une importante croissance de 8,6% et a
enregistré, pour la première fois, 1,4 milliard de tonnes de port en lourd.
La part des pays développés du total mondial était de 65,9% alors que les
pays en développement et celles en transition disposaient de 31,2% et 2,9%
respectivement. En 2006, la part des navires battant pavillon étranger a
légèrement fléchi, pour la première fois depuis 1989. Les dix principaux
registres libres et internationaux représentaient 53,7% de l´ensemble des
registres mondiaux.
Le volume du trafic portuaire conteneurisé a augmenté de 13,4%, en 2006,
pour atteindre 440 millions d’équivalent vingt pieds (EVP). On note que les
pays en développement ont traité 65% du total mondial. Le rapport explique
que la croissance économique en Chine et en Inde a, également, contribué au
développement du transport international de fret par rail, tandis que le
marché mondial du transport par la route s´accroissait de 4,5%.
Par ailleurs, le rapport constate que le pétrole brut et les produits
pétroliers constituaient plus du tiers des marchandises transportées par
bateau. Stimulée par la croissance des pays asiatiques, en particulier de la
Chine, la demande totale de services de transport maritime a augmenté de
5,5% pour atteindre 30,686 milliards de tonnes en 2006. Outre le pétrole, la
demande constante des produits alimentaires en dehors des continents a,
aussi, contribué à la croissance du transport maritime.
Concernant la sécurité, la CNUCED a estimé que l´application du code
international pour la sûreté des navires et des installations portuaires
(Code ISPS), adopté sous les auspices de l´Organisation maritime
internationale (OMI), se traduirait par une augmentation annuelle des coûts
portuaires de 1,1 milliard à 2,3 milliards de dollars américains dans un
premier temps, et de 0,4 milliard à 0,9 milliard par la suite.
De point de vue environnemental, le transport maritime reste le moins
polluant par tonne de marchandise transportée. Mais selon l’ONU, la flotte
mondiale marchande a émis, en 2007, 1,12 milliard de tonnes de CO2, soit
4,5% des émissions globales. Ainsi, l’OMI a mis en révision, avril 2008, «Marpol
VI» qui réglemente certaines pollutions des navires (Marpol VI date de 1997,
mais n’est entrée en vigueur qu’en 2005). La nouvelle version devrait être
finalisée pour octobre 2008 et pourrait entrer en vigueur en mars 2010.
|