Une opportunité naissant
d’un constat qui fait froid dans le dos ! Le cinquième des animaux d’élevage
est menacé d’extinction car, au rythme actuel de la planète, une espèce est
en train de disparaitre en moyenne tous les mois. Mais ce n’est pas tout !
Saviez-vous que sur les
7.000 plantes qui ont été domestiquées depuis l’apparition de l’agriculture
(c’est-à-dire depuis plus de 100 siècles), notre alimentation n’en utilise
qu’une trentaine. C’est bien trop peu pour que notre stratégie de survie, en
tant qu’espèce humaine, ne soit pas vouée à l’échec.
Il y a pire… parce qu’il
faut se rendre à l’évidence que le changement climatique complique encore la
situation. Les fluctuations des températures et des précipitations
perturbent gravement les récoltes et, aux dires des experts, elles
pourraient coûter à l’Afrique australe, par exemple, jusqu’à 30% de son maïs
d’ici à 2030.
C’est l’essentiel du
message que vient d’adresser M. Ban Ki-Moon, le Secrétaire général de l’ONU,
à l’occasion de la Journée internationale pour la diversité biologique. En
somme, faire peur pour éveiller les consciences aux conséquences
dévastatrices de l’extinction d’espèces irremplaçables.
Il faut aussi, à notre
sens, y voir une opportunité pour le secteur agroalimentaire que l’on voit
avec un œil neuf ; non plus uniquement stratégique mais désormais absolument
vital. Car ce que nous comprenons du fait que la diversité des cultures et
des espèces domestiques est la meilleure garantie de sécurité face au
phénomène que nous venons de décrire, c’est que c’est plus que jamais le
moment d’investir dans le secteur agroalimentaire. Cependant pas comme on le
fait aujourd’hui : suivre le courant ! Cette opportunité ne peut être saisie
que si l’on s’attelle à la Recherche&Développement de pied ferme. C’est le
moment… on s’attend à ce que la population augmente de moitié avant 2050 et
qu’une telle évolution peut se traduire par la pénurie alimentaire et la
malnutrition.
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