Arrivera-t-il
un jour où les Tunisiens auront à installer des maisons préfabriquées ? Ceci
semble invraisemblable aujourd’hui, puisque «le Tunisien n’est pas encore
prêt pour le faire», nous signale M. Mohamed Nasser, Directeur Général
Adjoint de GEP (Générale de la Précontrainte). Le domaine de la
préfabrication n’est pas assez connu en Tunisie. Il existe seulement deux
unités actives sur tout le territoire, à Tunis et à Gabès. La GEP en est
une. Avec 30 ans d’expérience, cette entreprise est leader de la fabrication
industrielle de poutres et poutrelles en béton précontraint en Tunisie.
Quant à la part du marché du secteur en Tunisie, elle ne constitue que 5%,
contrairement au Maroc où 80% du marché BTP est réalisé en béton
précontraint. Cette situation est due en partie à un problème qui entrave le
développement du secteur. Il est écarté par le cahier des charges qui ne
prévoit pas une variante à l’utilisation du béton armé dans les appels
d’offre. Pourtant, le béton précontraint, qui allie entre le béton et
l’acier, procure un acheminement de haute qualité. Il a l’avantage de se
prêter facilement à la construction en série, de supprimer la fissuration,
et d’améliorer le rendement de la matière en utilisant la totalité de la
section. Côté économique, il permet un gain de temps estimé à 60% et une
économie qui varie entre 15% et 25%.
Disons que plusieurs espaces sont fabriqués au béton précontraint. La
société GEP a déjà produit 80% des planchers des immeubles de la Cité
olympique de Radès, ce qui correspond à 80 mille mètres carrés couverts.
Ajoutons à cela l’hypermarché Champion, le Palmarium, l’UTICA, etc. Cette
société travaille avec des produits conformes aux normes françaises. Elle a
également son propre bureau d’études intégré qui s’occupe de toutes les
étapes de réalisation de tout projet.
Ainsi, la préfabrication est un domaine à exploiter en Tunisie. Le secteur
de l’immobilier est en développement très actif en Tunisie. Il serait
souhaitable que l’on encourage ces quelques sociétés qui y travaillent en
facilitant leur accès aux appels d’offres. Et pourquoi pas, peut-être qu’il
arrivera un jour où on pourrait enfin avoir une maison sur commande.
Arrivera-t-il
