[26/05/2008 07:45:00] PARIS (AFP) La Bourse de Paris reculait lundi matin sur la lancée de sa baisse de vendredi, le CAC 40 perdant 0,10% dans un marché toujours préoccupé par les prix de l’énergie, faute d’indicateurs macroéconomiques ou de nouvelles majeures des sociétés. A 09H20 (07H20 GMT), l’indice vedette parisien cédait 5,07 points à 4.928,70 points, après s’être replié de 1,89% en fin de semaine dernière. Francfort abandonnait 0,12% et l’Eurostoxx 50 0,22%, tandis que Londres et New York étaient fermées, ce lundi étant férié aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne. “L’absence des opérateurs britanniques et américains devrait peser sur les volumes aujourd’hui en Europe. La tendance négative entamée vendredi devrait néanmoins se prolonger dans le sillage du repli de Wall Street”, ont estimé les analystes de Natixis. Selon eux, le CAC 40 “devrait se maintenir sous 4.950” points et tendre vers “un prochain support” technique à 4.898 points. Au coeur des inquiétudes après une nouvelle semaine folle, le prix du brut était orienté à la hausse lundi dans les échanges électroniques en Asie, le baril de “light sweet crude” pour livraison en juillet évoluant au-dessus des 132,50 dollars tandis que le Brent frôlait les 132 dollars. “La hausse des prix du pétrole commence à provoquer des ajustements de prix dans certains pays émergents qui tendaient à moins subventionner les prix du pétrole (ce sera le cas de l’Indonésie), ce qui devrait provoquer des ralentissements de l’activité”, a commenté Valérie Plagnol, du CM-CIC. Par ailleurs, selon elle, “les répliques sismiques en Chine, en menaçant d’importants territoires, pourraient avoir des conséquences plus visibles sur la croissance de l’activité au deuxième trimestre, même si on a souligné la faible part de la production industrielle (3,5%) que représente le Sichuan dans l’économie totale” chinoise. Autre élément pénalisant pour les places boursières, le milliardaire américain Warren Buffett a estimé dans le magazine allemand Spiegel que les Etats-Unis étaient déjà entrés en récession, traversant une crise “plus profonde et plus longue que bien des gens ne le pensent”. GAZ DE FRANCE (+0,98% à 41,34 euros) est entré en négociation exclusive avec EDF (-0,61% à 68,74 euros) pour lui céder ses 50% dans Segebel, qui contrôle le capital de l’électricien belge SPE, afin de se conformer à ses engagements auprès de la Commission européenne dans le cadre de sa fusion avec Suez. SUEZ (+0,72% à 44,70 euros) est de son côté entré en négociation exclusive avec le groupe italien Eni en vue de lui vendre la part de 57,25% qu’il détient dans l’opérateur gazier belge Distrigaz. Par ailleurs, le groupe français a annoncé samedi la création d’une société commune avec deux promoteurs immobiliers qataris pour équiper des villes nouvelles au Qatar de services de distribution d’eau et d’énergie ainsi que de traitement des déchets. PERNOD-RICARD (-0,14% à 71,36 euros): le brasseur belgo-brésilien Inbev prépare une offre de rachat d’un montant de 46 milliards de dollars sur son rival américain Anheuser-Busch, affirme vendredi le Financial Times sur son site internet. SOCIETE GENERALE (+0,07% à 66,80 euros): un rapport réalisé par le cabinet d’audit PriceWaterhouseCoopers pointe un “environnement général” ayant conduit à des “dépassements fréquents de limites de risque” dans le service pour lequel travaillait Jérôme Kerviel, au détriment des contrôles. AIR FRANCE-KLM (-0,36% à 16,60 euros): le prix du pétrole est devenu une menace pour les compagnies aériennes, dont le groupe franco-néerlandais, qui a prévenu que ses résultats allaient en pâtir pour l’exercice en cours. CLUB MEDITERRANEE (+1,34% à 33,28 euros) grimpe sur des informations de presse lui prêtant l’intention de céder sa filiale Jet Tours à Thomas Cook, ce qui permettrait au groupe touristique “de se recentrer sur son activité de villages”, selon Natixis. ATOS ORIGIN (-0,10% à 38,60 euros) se replie légèrement après l’annonce de la tenue, le 12 juin, d’une nouvelle assemblée générale. |
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