[26/05/2008 18:40:51] PARIS (AFP) La fusion entre les groupes d’énergie GDF et Suez peut désormais avoir lieu, après l’avis, même négatif, rendu lundi par le comité central d’entreprise (CCE) de GDF, a annoncé à l’AFP un porte-parole de GDF. Le CCE de GDF était la dernière instance du personnel qui devait rendre son avis sur le projet de fusion. Qu’il soit négatif ou positif, cet avis purement consultatif était une étape indispensable au processus de mariage lancé il y a plus de deux ans. “Onze voix se sont exprimées sur vingt au sein du CCE. Toutes ont émis un avis négatif sur le projet de fusion. La CGT n’a pas pris part au vote”, a précisé le porte-parole du groupe gazier. Le secrétaire CGT du CCE, Eric Dulon, avait tenté la semaine dernière d’annuler cette réunion, au motif qu’il manquait d’informations. Mais le juge a rejeté vendredi le recours en référé de M. Dulon. Gaz de France et Suez vont chacun réunir “prochainement” leur conseil d’administration pour signer le traité de fusion, qui sera la base constitutive du nouvel ensemble GDF Suez, selon GDF. Egalement joint par l’AFP, le groupe Suez n’était pas en mesure de répondre. Le traité de fusion doit maintenant être validé par l’Autorité des marchés financiers (AMF) dans les 30 jours, avant d’être soumis au vote des actionnaires de chaque groupe, réunis en assemblée générale extraordinaire. Annoncée par le gouvernement Villepin en février 2006, et objet de moult rebondissements, la fusion devait avoir lieu avant fin juin, selon les deux groupes. Mais leurs dirigeants n’excluaient pas ces derniers jours que le mariage soit décalé de quelques jours ou semaines. Il doit donner naissance à un nouveau géant mondial de l’énergie, dont le premier actionnaire sera l’Etat français, avec 35,6% du capital. Le PDG de Suez, Gérard Mestrallet, qui a assisté au CCE à l’invitation de représentants du personnel, n’a pas pu s’exprimer comme il le souhaitait, le CCE ayant voté contre, a indiqué GDF. |
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