[26/05/2008 17:45:15] PARIS (AFP) L’ancien coprésident français d’EADS, Noël Forgeard, est convoqué mercredi par les policiers de la brigade financière dans l’enquête sur des délits d’initiés présumés au sein du groupe aéronautique européen en 2005/2006, a-t-on appris lundi de sources proches du dossier. Selon l’une de ces sources, M. Forgeard pourrait être entendu sous le régime de la garde à vue. Une instruction a été ouverte le 20 novembre 2006 contre X pour “délit d’initié, diffusion de fausses informations et recel sur le titre de la société” à la suite du dépôt de plaintes, notamment d’une association de petits porteurs, l’Appac. Selon les plaignants, plusieurs hauts cadres et dirigeants d’EADS, dont M. Forgeard, auraient massivement vendu leurs actions EADS avant l’annonce de nouveaux retards du programme d’avion géant A380, qui avait fait plonger le titre en Bourse. A ce jour, personne n’a été inculpé par les juges. Dans une enquête transmise à la justice le 9 avril, l’Autorité des marchés financiers (AMF) retient des “griefs” à l’encontre de 17 dirigeants d’EADS et d’Airbus, sa principale filiale, ainsi qu’à l’encontre de ses principaux actionnaires, les sociétés Lagardère et DaimlerChrysler. L’AMF reproche notamment à M. Forgeard d’avoir “cédé un grand nombre d’actions EADS entre le 17 novembre 2005 et le 15 mars 2006” alors qu’il pourrait “avoir été en possession d’informations privilégiées”, selon le rapport que l’AFP a pu consulter. Ces actions provenaient de stocks-options attribuées par l’entreprise à M. Forgeard. Il avait retiré 4,3 millions d’euros de leur vente. Interrogé par l’AFP, l’avocat de Noël Forgeard n’a pas souhaité faire de commentaire. |
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