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Dis-moi combien tu
investis, je te dirai qui tu es ! Même s’il n’est pas le seul indicateur en
la matière, l’investissement qu’une banque fait dans la publicité reflète de
manière significative son degré d’agressivité commerciale. Et dans ce
domaine –comme dans tous les autres- les banques tunisiennes ne sont pas
logées à la même enseigne, puisque l’extraordinaire bond en avant fait le
budget publicitaire du secteur –multiplié par près de 10, à 5,3 millions de
dinars, entre 2003 et 2007-, est imputable à quelques banques seulement, qui
se comptent sur les doigts d’une seule main. Et sur ce registre, deux
distancent très nettement les autres : Arab Tunisian Bank (ATB) et Attijari
bank.
Avec plus de 2 millions
de dinars en 2007, l’ATB est de loin le n°1 en matière d’investissement
publicitaire, selon les chiffres de Sigma Conseil. La filiale de l’Arab Bank
Plc (fondée par Abdelhameed Shoman) a appuyé sur l’accélérateur en 2005
quand elle a multiplié par…20 le montant de l’enveloppe dédiée à la
publicité, la faisant passer d’un peu moins de 50.000 dinars en 2004, à près
de 1,1 million de dinars l’année suivante. Après une nouvelle mais légère
progression en 2006, ce budget a été augmenté de près de 80% en 2007.
Avec 1,2 million de
dinars durant l’année écoulée, Attijari bank se classe deuxième. L’ancienne
Banque du Sud a, elle aussi, fait exploser son budget publicitaire en 2005,
c’est-à-dire après son passage sous la double bannière du groupe
Attijariwafa bank et de Banco Santander, le faisant passer de 53.000 dinars
en 2004, à un peu plus de 500.000 dinars en 2005, pour poursuivre sur cette
lancée en 2006 (plus de 800.000 d) et en 2007.
Idem pour l’Union
Bancaire pour le Commerce et l’Industrie (UBCI) -3ème, avec une
enveloppe de 439.000 dinars en 2007- qui, au cours des trois dernières
années, a pratiquement multiplié son investissement pub par 9.
4ème en 2007,
avec 360.000 dinars-, mais «Champion» en 2003 (avec 186.000 dinars) et en
2004 (année qui l’a vu augmenter fortement son budget à 304. 000 dinars), la
Banque Internationale Arabe de Tunisie (BIAT) a eu une progression
irrégulière, revoyant son investissement à la baisse en 2005 (à 282. 000
dinars) et en 2006 (à 279.000 dinars).
Cinquième au cours de
l’année écoulée, elle se distingue par la plus forte progression de son
investissement passé de moins de 1.000 dinars en 2005 à 300.000 dinars deux
ans après.
Sixième en 2007, avec
233.000 dinars, AMEN Bank n’a rejoint ce peloton qu’au cours de l’année
écoulée, puisque son budget publicitaire oscillait, au cours des années
précédentes, entre 26.000 et 39.000 dinars.
Septième de ce
hit-parade, la Société Tunisienne de Banque (STB) a, à l’image de celles qui
la précédent à ce classement, pris, en matière d’investissement dans la
publicité, un tournant en 2005. Toutefois, la première banque de Tunisie
–par la taille- semble depuis s’être ravisée, puisque son investissement,
multiplié par six il y a trois ans, à 150.000 dinars, a baissé à 98.000
dinars en 2006, avant de remonter l’année d’après à 119 000 dinars.
Après une forte baisse en
2004 –de 97. 000 à 33.000 d-, la Banque de l’Habitat, 8ème,
augmente régulièrement ses investissements : 52.000 dinars en 2005, 80.000
dinars en 2006 et 114.000 dinars en 2007. Exactement l’inverse de ce que
font la Banque Nationale Agricole (BNA, 9ème) et l’UIB (11ème)
depuis trois ans. En effet, après l’avoir très fortement revu à la hausse,
pour le porter de 172.000 dinars en 2003 à 212.000 dinars en 2004 et à
549.000 dinars en 2006, cette banque a réduit son budget, en 2007, à
seulement 103.000 d.
Après avoir investi un
peu moins de 100.000 dinars en 2003, l’UIB a presque divisé son
investissement par deux en 2004 (à 52.000 d), avant de le multiplier par
quatre en 2005 (à 204.000 dinars), et encore une fois par deux en 2006 (à
407.000D), pour enfin le ramener à … 43.000 dinars, au cours de l’année
écoulée.
A l’exception de la TQB
(10ème en 2007, avec 77.000 d), toutes les autres banques de la
place (STUSID, BT, BTS, NAIB, BTE, BTL, BFT, etc.) se distinguent par des
investissements publicitaires occasionnels et variant entre 1.000 et 29.000
dinars.
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