[01/06/2008 09:48:07] MADRID (AFP) La Fédération des coopératives de pêche de Catalogne (nord-est), qui regroupe les petits pêcheurs côtiers de la région, a décidé de mettre fin à partir de lundi à la grève illimitée des pêcheurs entamée vendredi, a déclaré dimanche son président, Vicenç Balaguer. Le responsable a expliqué cette décision, prise lors d’une réunion samedi, par le fait que “90% de la flotte (de pêche en Catalogne, ndlr) voulait continuer à travailler”, selon des propos repris sur le site internet de la radio Cadena Ser. Les pêcheurs catalans avaient pourtant été les premiers à cesser le travail la semaine passée, quelques jours avant le début de la grève illimitée lancée vendredi au niveau national en Espagne, pour réclamer au gouvernement des mesures contre la flambée des prix du gazole. La décision de reprendre la mer ne fait pas l’unanimité au sein des pêcheurs catalans en particulier parmi ceux des ports de Barcelone, Vilanova et Puerto de la Selva qui avaient été les premiers lundi et mardi dernier à engager une grève, selon plusieurs médias espagnols. Le mouvement de “grève illimitée” entamé au niveau national vendredi se poursuivait dimanche mais de manière théorique puisque l’activité des pêcheurs un dimanche est traditionnellement des plus réduites. Contacté samedi par l’AFP, le secrétaire général de la principale organisation patronale de la pêche, la Cepesca, Javier Garat assurait que l’appel à la grève lancée par son organisation était un “grand succès en matière de participation”. Les bateaux espagnols spécialisés dans la pêche en haute mer ont décidé conformément au mot d’ordre de grève de la Cepesca de revenir à quai et d’arrêter le travail, assurait encore M. Garat. La Cepesca, qui représente la pêche hauturière et regroupe 1.400 grandes et moyennes entreprises représentant 1.600 bateaux et 20.000 marins, se réunira mardi à Madrid pour décider de la suite à donner au mouvement, alors qu’aucune réunion n’est prévue jusqu’ici avec le gouvernement espagnol. Le mot d’ordre de grève espagnol ne s’accompagne pour l’instant d’aucun blocus, la Cepesca n’ayant appelé qu’à un simple arrêt de travail pour faire pression sur le gouvernement et obtenir des aides financières comparables à celles annoncées en France pour compenser la hausse des prix du gazole. La Confédération nationale de coopératives de pêche qui, elle, représente les petits pêcheurs espagnols, avec 9.000 embarcations et 45.000 emplois, n’a pas lancé de mot d’ordre national de grève mais s’en est remise aux décisions de chacune de ses fédérations régionales. |
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