[02/06/2008 20:39:59] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York a terminé lundi en nette baisse, de nouveau grippée par la crainte que la crise des subprime ne provoque des dégâts accrus dans le secteur bancaire: le Dow Jones a cédé 1,06% et le Nasdaq a lâché 1,23%. Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a abandonné 134,50 points à 12.503,82 points et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, 31,13 points à 2.491,53 points, selon les chiffres définitifs de clôture. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 a reculé de 1,05%, soit 14,71 points, à 1.385,67 points. “Les problèmes du secteur du crédit sont revenus sous le feu des projecteurs”, a commenté Al Goldman, analyste de Wachovia Securities. Après une dernière semaine de mai en nette progression, marquée par un retour à un peu d’optimisme sur le plan économique, le marché new-yorkais a commencé le mois de juin en renouant avec ses vieux démons: les craintes de difficultés encore plus grandes dans le secteur bancaire. A l’origine de ce regain d’inquiétudes sur une déstabilisation accrue des principaux établissements bancaires, la petite banque britannique Bradford & Bingley, qui a chuté à la Bourse de Londres, a émis un avertissement sur résultats. A cela se sont ajoutés des départs de grands patrons de banques américaines, payant les erreurs commises dans le secteur des crédits immobiliers à risque, avec l’éviction de Ken Thompson, le PDG de Wachovia (-1,68% à 23,40 dollars) et le départ comme président du conseil d’administration de Kerry Killinger chez Washington Mutual (-0,22% à 9,00 dollars). Point d’orgue à ce regain d’inquiétudes, l’agence de notation Standard and Poor’s a abaissé d’un cran les notes des banques Lehman Brothers, Merrill Lynch et Morgan Stanley, dont les cours boursiers se sont effondrés dans la foulée. Elles ont respectivement chuté de 8,10%, 2,96% et 2,55%. S&P a jugé que les performances financières des banques d’affaires américaines “devraient être faibles à court et moyen terme” et que de nouvelles dépréciations d’actifs devraient continuer à peser sur leur rentabilité. Dans ce contexte, une contraction bien moins forte que prévu de l’activité industrielle américaine en mai n’a pas suffi à redynamiser le marché. L’indice ISM s’est établi à 49,6% (un niveau inférieur à 50% est signe d’une baisse de l’activité), alors que les analystes s’attendaient à 48,5%. “La bonne nouvelle est que cet indice est meilleur que prévu, mais il y a beaucoup d’indicateurs économiques attendus cette semaine”, notamment le très attendu rapport sur l’emploi vendredi, ce qui a limité la portée de l’indice ISM, a expliqué Peter Cardillo, analyste d’Avalon Partners. De plus, le moral des investisseurs américains est tombé en mai à son plus bas niveau depuis le début de la guerre en Irak il y a cinq ans, d’après un indice de sondages Gallup. Parmi les valeurs observées, EMC, numéro un mondial du stockage de données, a reculé de 0,80% à 17,30 dollars, après avoir décidé de prolonger son offre d’achat de la société de stockage informatique Iomega. Le groupe Dow Chemical (-1,39% à 39,84 dollars) n’a pas tiré profit de l’annonce du règlement à l’amiable d’un contentieux avec deux de ses anciens dirigeants. Le marché obligataire a profité de ce repli boursier. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 3,971%, contre 4,046% vendredi soir, et celui à 30 ans à 4,679%, contre 4,707%. |
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