[02/06/2008 17:31:22] PARIS (AFP) La société Wendel a finalisé la vente du numéro deux français de l’édition Editis, qui contrôle notamment Plon, Robert Laffont et les dictionnaires Le Robert, au groupe espagnol Planeta, contribuant ainsi à la création “d’un nouveau leader de l’édition en Europe”. Annoncée en avril, cette cession rapporte 500 millions d’euros à Wendel, a précisé la société d’investissement dans un communiqué. Numéro deux du secteur en France derrière Hachette (Lagardère), Editis emploie 2.600 salariés et contrôle plus de 40 maisons d’édition, parmi lesquelles la prestigieuse maison Plon, qui a publié les Mémoires du général de Gaulle, ou les Editions XO, éditrices de “Témoignage” de Nicolas Sarkozy. Wendel assure que Planeta entend “poursuivre et amplifier le développement” d’Editis, valorisé à 1,026 milliard d’euros, “en maintenant intactes la compagnie et sa direction, avec Alain Kouck comme président du conseil exécutif”. Le rapprochement des deux groupes contribue, selon la société, “à l’émergence d’un nouveau leader de l’édition en Europe” et s’inscrit “dans la stratégie de développement poursuivie par Editis et soutenue par Wendel”. Planeta avait été préféré en avril au groupe franco-belge Média-Participations, également en lice pour acheter Editis. Mais alors que le rachat d’Editis en 2004 par la société d’Ernest-Antoine Seillière, alors patron du Medef, avait suscité des réserves dans les milieux de l’édition, l’acquisition par un groupe espagnol est cette fois accueillie sereinement. Le Syndicat national de l’édition (SNE) a notamment estimé que le rachat par Planeta était un “bonne chose pour Editis et ses salariés”, “une maison familiale catalane” rachetant “une maison française emblématique”.
Depuis 2004, Editis a réalisé sept acquisitions, dont les spécialiste du best-seller XO, les éditions First ou du Cherche Midi, pour un total de 150 millions d’euros de chiffres d’affaires. En 2007, le CA d’Editis s’est élevé “à 760 millions d’euros et le résultat d’exploitation s’est accru de 60% depuis 2004, pour atteindre 93 millions d’euros”, précise Wendel. Selon la société d’investissement, le groupe catalan a “l’intention de conserver l’intégrité” du groupe Editis et “de garder la gouvernance actuelle d’Editis” (conseil de surveillance et directoire). Le président de Planeta, José Manuel Lara, avait assuré pour sa part à l’annonce de l’acquisition qu’Editis devait “rester français” et qu’il n’y aura “pas de réduction d’effectifs” liés à cette opération. Avec le rachat d’Editis, Planeta souhaite notamment “développer l’enseignement à distance” (e-learning) et se placer sur le marché des livres et encyclopédies numériques. Fondé en 1949 en Catalogne par la famille Lara, Planeta est le leader de l’édition hispanophone, avec 40 maisons d’édition qui publient plus de 5.000 auteurs, et l’un des leaders de l’audiovisuel espagnol. |
||||
|
