[03/06/2008 12:13:34] NANTERRE (AFP) Les routiers manifestent mardi pour protester contre la hausse des prix du carburant: une opération-escargot a été lancée en région parisienne, tandis que de camions bloquaient pour la deuxième journée consécutive une raffinerie près de Marseille. L’opération-escargot lancée par l’Organisation des transports routiers européens (Otre) pour protester contre la hausse des carburants, occasionnait à 9h30 de gros ralentissements de circulation aux abords de La Défense (Hauts-de-Seine), le convoi de camions neutralisant deux voies, a indiqué le Cnir de Rosny-sous-Bois. “Il faut 1h30 pour faire Orgeval-Nanterre alors que ce trajet s’effectue normalement en 10 minutes”, a indiqué le CNIR. “Nous distribuons des tracts et nous allons être reçus par des membres de la direction du groupe pétrolier Total, puis la manifestation se dispersera” a indiqué à l’AFP le secrétaire national de l’Otre, Gilles Mathelié-Guinlet. Selon lui, environ 80 poids lourds et quelques dizaines de taxis ont rejoint la manifestation. Le Centre national d’information routière a décompté 20 camions et 12 taxis. L’opération a démarré mardi vers 07h00 à Gennevilliers, sans bloquer les dépôts de pétrole du port de Gennevilliers. “Nous demandons la sécurisation du prix du gazole au niveau où il a été négocié en janvier 2008 entre les transporteurs et leurs donneurs d’ordre, soit 98 centimes d’euro du litre”, a expliqué M. Mathelié-Guinlet. Parmi les “mesures urgentes et immédiates”, destinées “à trouver un peu de liquidités”, l’Otre réclame un “remboursement immédiat de la ristourne TIPP” (taxe intérieure sur les produits pétroliers) sur le solde dû du second semestre de 2007 et par anticipation sur le premier semestre de 2008, ainsi qu’un étalement du restant des prélèvements obligatoires du 1er semestre 2008 et un “gel entier” des prélèvements obligatoires du second semestre 2008. L’Otre affirme représenter 4.500 PME françaises du transport routier. Près de Marseille, une quinzaine de camions bloquaient encore mardi, dans le calme et pour la deuxième journée consécutive, la raffinerie Total de La Mède (Bouches-du-Rhône), a-t-on appris auprès de camionneurs et de la direction de la raffinerie. De leur côté, les quelques dizaines de taxis venus leur prêter main forte la veille étaient repartis mais une journée d’action est prévue jeudi pour bloquer Marseille, a expliqué Charles Gilardenghi, président de l’intersyndicale des taxis des Bouches-du-Rhône qui regroupe quelque 1.500 taxis. Parallèlement, les Fédérations départementales des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) de Provence-Alpes-Côte-d’Azur ont organisé mardi matin des opérations de sensibilisation à la hausse des carburants et des charges sur plusieurs péages de l’autoroute A7, A8 et A51, avec distribution de tracts. La moitié environ de la trentaine de camions qui avaient participé au blocage la veille est repartie mais “nous sommes toujours sur place avec une quinzaine de véhicules car nous pensons qu’il faut maintenir la pression”, a expliqué à l’AFP le camionneur Patrick Leyris. “Il nous faut des propositions pour enlever les barrages”, a-t-il poursuivi, “on va essayer de rester jusqu’à jeudi”. Selon Sébastien Cherpion, responsable de la communication pour la raffinerie, “les expéditions sont bloquées mais pas l’accès du personnel, la raffinerie fonctionne”. Jeudi, les quelque 1.100 taxis marseillais de l’intersyndicale comptent bloquer 4 ou 5 points dans Marseille, “de 7h du matin jusqu’à 19h”, a dit M. Gilardenghi. Selon lui, l’aéroport de Marignane devrait également être bloqué par les quelque 95 taxis qui y sont présents tandis que les taxis aixois “se chargeront de bloquer le TGV à Cabriès”. |
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