Renault poursuit son développement en Roumanie

 
 
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ée de l’usine Dacia de Mioveni, en Roumanie (Photo : Daniel Mihailescu)

[08/06/2008 11:29:40] PITESTI (Roumanie) (AFP) Neuf ans après la reprise de l’usine Dacia, l'”aventure” du constructeur français Renault en Roumanie continue, avec l’arrivée du dernier-né, la Sandero, et l’ambition affichée de mettre le site de Pitesti (sud) au coeur de sa stratégie de développement.

Deux mois après une grève de trois semaines des employés de Dacia, qui a provoqué des pertes évaluées par le groupe à 13 millions d’euros, Renault a pansé ses plaies et lancé à Bucarest, en première européenne, la Sandero, sa nouvelle berline à bas coûts.

“Avec la Sandero, nous voulons continuer la saga de la Logan”, dont un million d’unités ont été vendues depuis sa sortie, en septembre 2004, a déclaré le président du conseil d’administration de Dacia et responsable du groupe pour la région Euromed, Christian Estève.

“Qui aurait su, il y a quatre ans, que l’on déclinerait la Logan en tant de modèles ?”, s’est-il réjoui, en référence à la Logan MCV, la Logan Van et la Logan Pick-up, lancées en l’espace d’à peine 18 mois.

Depuis le rachat de l’usine, construite en 1968 sous licence Renault, le groupe y a investi plus d’un milliard d’euros, faisant passer la production de 80.000 unités en 2004 à 223.000 l’année dernière, soit une cadence de 60 véhicules –en cinq modèles– par heure. En 2009, la production devrait atteindre 400.000 unités.

Par rapport à d’autres sites du constructeur, le niveau de robotisation demeure toutefois faible, à l’instar de la tôlerie, où environ 95% des opérations se font manuellement.

Pour un responsable de l’usine d’assemblage, Laurentiu Stanciu, loin d’être un handicap, “cela permet une plus grande flexibilité, car les ouvriers s’adaptent plus facilement, ils peuvent fabriquer n’importe quel modèle”.

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èle de la Sandero, présenté par Dacia le 3 juin 2008 à Bucarest (Photo : Bogdan Stamatin)

Les cinq modèles de la gamme Dacia sont produits sur une seule ligne de montage, d’un km de long, explique d’ailleurs le groupe, en précisant que “la flexibilité du site”, de même que “la compétitivité de la main-d’oeuvre” permettent de maintenir les coûts de production à un niveau “compétitif”.

L’usine, qui emploie actuellement environ 14.000 personnes, poursuit dans le même temps les recrutements, plus de 3.500 embauches ayant été enregistrées ces 18 derniers mois.

“Entre Dacia, le réseau commercial et nos fournisseurs, on fait travailler en Roumanie plus de 120.000 personnes”, souligne le directeur général de Dacia, François Fourmont.

“C’est plus d’une centaine d’usines qui travaillent pour nous dans le pays, c’est plus de 100 concessionnaires, cela veut dire que la présence de Dacia, et donc de Renault, irrigue toute la Roumanie”, renchérit-il.

A Pitesti depuis bientôt 10 ans, M. Estève se déclare lui “sidéré par la rapidité avec laquelle change le goût des clients”.

“Il faut aller vite et proposer de nouveaux modèles, trouver de nouvelles niches, sinon Dacia aura un problème”, explique-t-il.

C’est ce que compte réaliser le constructeur français grâce au Centre de design pour l’Europe centrale qu’il vient d’ouvrir à Bucarest, consacré à des projets visant notamment à remplacer la gamme Logan.

“La Roumanie, berceau industriel de la Logan, est au coeur de l’ambition internationale du groupe. Après la production, la conception se rapproche des clients, avec l’ouverture d’un centre régional d’ingénierie et d’un centre de design”, souligne Renault.

 08/06/2008 11:29:40 – Â© 2008 AFP