[08/06/2008 12:20:56] LONDRES (AFP) Le conseil d’administration de l’opérateur nucléaire British Energy devrait donner son feu vert “d’ici deux semaines” à l’offre de rachat émanant du groupe français d’électricité EDF, écrit dimanche l’hebdomadaire dominical britannique The Observer. “Une annonce pourrait intervenir dès la semaine prochaine”, a précisé le journal, soulignant qu’EDF n’a pas encore déposé sa proposition formelle et que ses rivaux, l’allemand RWE et l’espagnol Iberdrola, n’ont pas encore formellement jeté l’éponge. Des sources bancaires auraient néanmoins indiqué au journal qu’il était “très improbable” que ces derniers poursuivent le processus de rachat du premier producteur d’énergie du Royaume-Uni, détenu à 35% par le gouvernement. De son côté, EDF serait en train de discuter avec les banques pour décrocher le financement nécessaire, estimé à environ 11,5 milliards de livres (14,4 milliards d’euros), a écrit pour sa part le Sunday telegraph. Ce chiffre avait été évoqué dès samedi dans le quotidien français Le Figaro. Les prix était estimé jusqu’à présent entre 9,2 et 10,2 milliards de livres (11,7 et 13 milliards d’euros). “Le producteur d’électricité français est en train de lever des fonds pour déposer son offre formelle”, a précisé le Sunday Telegraph. Et l’offre formelle pourrait être déposée “vers la fin de cette semaine”, a renchéri l’Observer. Selon le Sunday Telegraph, EDF est en “négociations avancées” avec les conseils de British Energy. British Energy possède et exploite huit des dix centrales nucléaires civiles encore en activité au Royaume-Uni (les deux restantes, détenues par le groupe public BNFL, sont promises à la fermeture d’ici 2010), qui assurent un cinquième de l’électricité produite dans le pays. Les centrales de BE sont elles aussi vieillissantes, avec une fermeture programmée entre 2014 et 2035, mais le gouvernement a annoncé début janvier sa volonté de lancer la construction d’une nouvelle génération de réacteurs. Une conférence sur l’investissement dans le nucléaire doit se tenir jeudi à Londres autour de John Hutton, ministre britannique en charge de l’Industrie, avec les acteurs internationaux impliqués dans la construction de sites nucléaires. |
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