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La rue Charenton, dans le
12ème Arrondissement de Paris, arborait les couleurs de la Tunisie, en ce
vendredi 6 juin 2008, aux abords de l’ «Espace Charenton ». Ce jour-là, on
parlait aussi beaucoup tunisien dans cet espace d’exposition, qui, pendant
trois jours (6-8 juin 2008), accueille le Premier Salon de l’Immobilier
Tunisien à Paris (SITAP). Une manifestation visant à ouvrir de nouvelles
perspectives aux promoteurs immobiliers tunisiens dont le marché local
commence à montrer de clairs signes de saturation, et organisée par l’un
d’entre eux : Kamel Landoulsi. A soixante ans, ce «jeune » vétéran du
secteur de la promotion entraîne ses confrères dans une conquête des
Tunisiens Résidents à l’Etranger (TRE), dont le pouvoir d’achat est «sept à
huit fois supérieur à celui des Tunisiens de l’Intérieur ».
D’ailleurs, les
promoteurs tunisiens ont été assez nombreux à répondre présent à cet appel,
puisqu’ils représentent plus de la moitié de la centaine d’exposants.
Et s’il a fallu venir les
chercher «chez eux», en France, c’est parce qu’ils n’ont pas le temps
d’aller voir les promoteurs immobiliers lorsqu’ils sont reviennent en
Tunisie pour les vacances d’été. «Il nous arrive de recevoir la visite de
TRE, mais sur dix contacts deux seulement aboutissent, parce que nos
interlocuteurs n’ont pas le temps », explique Kamel Landoulsi.
Avec le SITAP, les
promoteurs immobiliers exposants près de 200 projets établissent le contact
suffisamment tôt avec leurs clients potentiels qui ont près de deux mois,
avant le retour en Tunisie, pour réfléchir et prendre éventuellement la
décision de concrétiser.
En dévalant le long
couloir en descente menant à la salle d’exposition, on se trouve presque
nez-à-nez avec le maître de cérémonie, Kamel Landoulsi, qui, posté dès
l’ouverture face à l’entrée, guette d’un regard un peu inquiet l’arrivée des
visiteurs sur lesquels il mise tant. Et ceux-ci n’ont pas tardé à arriver en
nombre, pour la première journée du salon.
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