[09/06/2008 07:01:19] PARIS (AFP) Iliad, la maison mère de Free, est en “négociations exclusives” avec l’opérateur italien Telecom Italia en vue du rachat du fournisseur d’accès à internet Alice pour “un maximum de 800 millions d’euros”, a-t-elle annoncé lundi dans un communiqué. Free retrouverait ainsi sa place de numéro deux d’Internet en France, derrière Orange mais devant Neuf Cegetel, qui l’avait dépassé l’an dernier. Alice, qui revendique plus de 900.000 abonnés, est le dernier petit fournisseur d’accès internet sur le marché français après une cascade de rachats. En novembre dernier, Telecom Italia avait reconnu envisager un retrait du marché français du haut débit. Neuf Cegetel et le câblo-opérateur Numéricable avaient depuis fait part de leur intérêt pour le rachat d’Alice. Iliad précise que “la transaction devrait être finalisée avant la fin du troisième trimestre 2008” et que le prix payé “serait fondé sur une valeur d’entreprise maximum de 800 millions d’euros” mais “soumis à certaines clauses d’ajustement”. Il pourrait être donc beaucoup moins élevé. “C’est un prix raisonnable. C’est une opération qui se fait à un prix intéressant (…) Nous avons encore (Free ndlr) une marge de manoeuvre assez grande puisque l’endettement demeure raisonnable”, a commenté Maxime Lombardini, directeur général d’Iliad, sur BFM. “La croissance du marché ralentit un petit peu et plusieurs centaines de milliers d’abonnés en plus, ce sont des choses qui ne se produisent pas deux fois”, a-t-il souligné. A la différence de Neuf Cegetel, qui a procédé à de nombreuses acquisitions, comme AOL et Club Internet, Free, précurseur sur le marché internet, a privilégié jusqu’ici la croissance interne. Interrogé sur d’éventuelles suppressions d’emplois au sein d’Alice, M. Lombardini a indiqué qu'”il y a probablement quelques doublons (entre les personnels de Free et d’Alice ndlr)”, précisant qu’il était encore trop tôt pour se prononcer sur cette question. “On doit définir ensemble notre plan de développement”, a-t-il ajouté. Les syndicats d’Alice avaient appelé le 20 mai les quelque 1.400 salariés de la société à une grève afin d’obtenir la discussion d’un volet social dans la perspective de la prochaine vente du groupe. |
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