Wall Street sur une note contrastée, en dépit du reflux du prix du pétrole

 
 
photo_1213018736219-1-1.jpg
La Bourse de New York, le 18 janvier 2008 (Photo : Mario Tama)

[09/06/2008 14:45:55] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York évoluait sur une note contrastée lundi en matinée, malgré le repli des prix du pétrole, qui apaisait quelque peu les craintes des investisseurs sur la tenue de la consommation: le Dow Jones gagnait 0,87%, tandis que le Nasdaq cédait 0,20%.

Vers 14H30 GMT, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) progressait de 106,50 points, à 12.316,31 points, et l’indice élargi Standard and Poor’s 500 de 7,68 points, à 1.368,36 points (+0,56%).

En revanche, l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, reculait de 4,93 points, à 2.469,63 points, plombé par le groupe Apple (-1,19%), qui devrait reconnaître dans la journée des retards dans le lancement de la nouvelle version de son téléphone iPhone, selon les analystes du site d’informations financières Briefing.com.

Mais “le pétrole reste la principale préoccupation du marché: s’il baisse, les investisseurs sont soulagés, mais s’il monte les investisseurs paniquent”, indiquait Peter Cardillo, analyste au cabinet Avalon Partners.

Alors que le baril d’or noir s’échangeait aux alentours des 135 dollars lundi, contre 139 dollars vendredi, “les investisseurs se sont lancés dans une chasse aux bonnes affaires”, ajoutait M. Cardillo.

Vendredi, Wall Street avait connu sa journée la plus noire depuis quinze mois, en raison d’une envolée historique des prix du pétrole et un bond inattendu du taux du chômage aux Etats-Unis en mai: le Dow Jones avait perdu 3,13%, le Nasdaq 2,96% et le SP 500 3,09%.

En se renchérissant de plus de 10 dollars sur une seule séance, le baril d’or noir avait dessiné un scénario négatif pour la consommation, premier moteur de la croissance américaine, avancent les analystes.

Confrontés à la hausse des prix de l’énergie –le gallon d’essence (3,78 litres) à la pompe a dépassé le seuil symbolique des 4 dollars aux Etats-Unis– et des denrées alimentaires, les ménages américains devraient réduire leurs dépenses aux seuls biens de première nécessité.

Sur le front macroéconomique, les promesses de vente de logements existants ont bondi de 6,3% en avril, alors que les analystes tablaient à l’inverse sur une baisse de 1,0%.

Par ailleurs, le secteur financier continuait d’alimenter les inquiétudes. La banque d’affaires Lehman Brothers, qui faisait l’objet de rumeurs alarmistes, a fait état lundi de lourdes pertes trimestrielles, les premières depuis son introduction en Bourse en 1994, en raison des dépréciations d’actifs. Et a annoncé la levée de 6 milliards de dollars d’argent frais pour se recapitaliser. L’action chutait de 8,33%.

Le titre de sa rivale Merrill Lynch lâchait 1,36% et celui de JPMorgan Chase de 0,17%.

Enfin, l’action du groupe de défense Honeywell montait de 2,33%, après qu’il eut annoncé la cession de son activité de consommables pour l’aéronautique (fixations…) au groupe B/E Aerospace.

Le marché obligataire était en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans montait à 4,005%, contre 3,938% vendredi soir, et celui à 30 ans à 4,663%, contre 4,650%.

NasdaqNyse

 09/06/2008 14:45:55 – Â© 2008 AFP