[09/06/2008 17:11:09] PARIS (AFP) Le président du conseil de surveillance de Wendel, Ernest-Antoine Seillière, a fait valoir lundi “l’unité” des descendants de la famille Wendel, alors que l’une d’entre eux conteste des montages financiers effectués lors d’une réorganisation du capital de la société. “Vous pouvez compter sur nous pour continuer à réussir tous ensemble”, a-t-il lancé aux actionnaires de Wendel réunis en assemblée générale. “Dans une famille aussi nombreuse, des voix dissidentes peuvent s’élever; je les respecte même si elles sont minoritaires”, a-t-il poursuivi. “Elles doivent toutefois s’exprimer au sein de (la) famille et en rien affecter Wendel, dont 65% du capital sont détenus par le marché”, a-t-il estimé. “Je sais que, guère troublée par les péripéties judiciaires et médiatiques de ces derniers jours, notre famille affirmera son unité” lors de l’assemblée générale de la SLPS, holding familiale de Wendel, qui doit notamment évoquer mercredi “la question, très familiale”, de sa présidence, a encore fait valoir M. Seillière. Dans l’édition du Figaro de lundi, l’ex-patron du Medef et actuel président du patronat européen évoquait la possibilité de proposer aux actionnaires familiaux de quitter la présidence de la SLPS (Société lorraine de participations sidérurgiques). Une proposition qui interviendrait alors que le quotidien Le Monde affirmait dans son édition datée du 2 mai que les cadres dirigeants de Wendel se sont partagés l’équivalent de 324 millions d’euros en actions en 2007, dont 79 millions pour M. Seillière, à l’issue de montages financiers complexes lors de la réorganisation du capital de Wendel. Selon Le Monde, Sophie Boegner, une administratrice de la SLPS, se serait opposée à ces montages. La querelle a pris un nouveau tour en se déplaçant sur le terrain judiciaire avec le dépôt, par Mme Boegner, d’une plainte contre X mardi, pour “abus de bien social et recel”, selon son avocat. Lundi, lors de l’assemblée de Wendel, les dirigeants de la société, comme Mme Boegner, ont campé sur leurs positions, sous des huées et des applaudissements. Aux arguments détaillés par Mme Boegner, Ernest-Antoine Seillière a opposé la “conscience” des dirigeants “d’avoir pleinement et rigoureusement rempli (leur) mission: celle de servir les actionnaires, en faisant réussir (la) société et en encourageant les dirigeants”. Le président du comité d’audit, Jean-Marc Janodet, a, lui, souligné que “la plus-value totale des managers sur l’ensemble des titres (Wendel) détenus serait, au cours actuel, 142 millions d’euros avant impôt sur les plus-values”, quand Le Monde évoque l’équivalent de 324 millions en actions en 2007. Sur les 2,5 millions de titres Wendel acquis par le management, 21% l’ont été par Ernest-Antoine Seillière (soit 525.000 titres), 38% (950.000) par Jean-Bernard Lafonta, président du directoire de Wendel, 13% (325.000) par Bernard Gautier, membre du directoire, et le solde par les autres dirigeants, a-t-il détaillé. Revenant sur la plainte déposée par Mme Boegner, M. Seillière a affirmé qu’il n’avait “pas encore eu connaissance du texte de celle-ci”, et dit son intention de déposer à son encontre “ce soir même une plainte pour dénonciation calomnieuse” car selon lui, cette affaire a “déjà eu des effets” sur la réputation de Wendel. |
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