[10/06/2008 17:11:34] PARIS (AFP) Les Bourses européennes ont terminé en baisse mardi, dans le sillage des places asiatiques, toujours pénalisées par la volatilité des matières premières et l’incertitude sur la réponse des banques centrales aux risques d’inflation. Wall Street quant à elle évoluait sur une note contrastée mardi en mi-séance, partagée entre la bonne tenue des valeurs financières et les craintes sur une possible hausse des taux d’intérêt américains pour juguler l’inflation. M. Bernanke a averti qu’un dérapage de l’inflation risquerait de déstabiliser la croissance. L’Eurostoxx 50 a reculé de 0,56%. La Bourse de Paris a fini en recul, le CAC 40 cédant 0,80% au terme d’une séance nerveuse, les investisseurs traditionnels se heurtant aux incertitudes sur les décisions des banques centrales, la santé des banques et la hausse des matières premières. L’indice vedette a abandonné 38,30 points à 4.761,08 points, dans un volume de transactions étoffé de 6,1 milliards d’euros. Il a déjà perdu 5,05% depuis le début du mois, entamé au-dessus des 5.000 points. La place parisienne, descendue jusqu’à 4.732,57 points dans la matinée, a limité ses pertes “après l’annonce d’un apport important de liquidités par la Banque centrale européenne”, qui lancera jeudi une opération portant sur 50 milliards d’euros, a expliqué à l’AFP un vendeur d’actions parisien. Certaines valeurs bancaires, sous pression depuis le début du mois, ont également bénéficié “de rumeurs selon lesquelles les +hedge funds+ (fonds spéculatifs, ndlr) prennent de gros tickets pour se repositionner sur les financières”, a ajouté cette même source. La Bourse de Londres a terminé en baisse, l’indice Footsie-100 des principales valeurs de la place cédant 50,30 points, soit 0,86% par rapport à la clôture de lundi, à 5.827,30 points. Les constructeurs immobiliers ont été les plus touchés, après la publication de chiffres de l’association des experts immobiliers (RICS) montrant que la quantité de transactions achevées en mai était à son plus bas niveau depuis 30 ans, même si leur moral est un peu meilleur que le mois dernier. Les banques ont continué à mal se porter, les ivestisseurs continuant à s’interroger sur la direction à venir des taux d’intérêt. La plus forte hausse de la journée a été celle de la pétrolière opérant en Inde Cairn Energy, en hausse de 3,92% à 3.474 pence. Toujours dans le secteur des ressources naturelles, Eurasian Natural Resources, une minière kazakhe dans laquelle son compatriote et concurrent Kazakhmys a annoncé avoir porté sa participation de 14,59% à 22,24%, a gagné 2,87% à 1.363 pence. Kazakhmys a gagné 2,27% à 1.664 pence. Francfort n’a pas échappé à la morosité ambiante et aux inquiétudes de Wall Street après les propos tenus par le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) sur l’inflation. L’indice Dax des trente valeurs vedettes a lâché 0,65% à 6.771,10 points et le MDax (valeurs moyennes) 0,72% à 9.499,20 points. Les valeurs bancaires ont continué à souffrir de nouvelles inquiétudes liées à la crise financière. Deutsche Bank a perdu 1,49% à 61,94 euros, Commerzbank 0,57% à 19,29 euros et Postbank 1,57% à 60,20 euros. Madrid a fini en baisse de 0,54% à 12.755,2 points (indice Ibex-35) essentiellement en raison d’un fort recul des valeurs de la construction et des services déprimées par le ralentissement économique plus brutal que prévu en Espagne. Le marché craint en outre un effet négatif de la grève des transporteurs, entamée lundi en Espagne, sur l’activité des industries et de certaines entreprises de services. Sacyr (BTP) finit en baisse de 4,05% à 15,40 euros et Abertis (infrastructures, autoroutes) décline de 3,84% à 17,76 euros. Les banques seules tirent leur épingle du jeu, avec par exemple une hausse de 1,55% à 12,46 euros pour Santander. La Bourse suisse a clôturé en baisse de 0,57%, l’indice SMI des 20 valeurs vedettes terminant à 7.284,21 points. UBS, qui a plongé au cours des dernières séances à ses plus bas niveaux depuis cinq ans, a repris un peu de poil de la bête avec un gain de 2,85% à 24,5 francs suisses. La première banque suisse a conclu lundi la période de souscription de sa seconde augmentation de capital. Le chimiste Clariant, pénalisé par la hausse du prix du pétrole, a essuyé la plus forte baisse du SMI, avec un recul de 2,99% à 11,69. Amsterdam a terminé en baisse de 1,20%, l’indice AEX des principales valeurs clôturant à 464,19 points. Comme lundi, la bancaire belgo-néerlandaise Fortis a connu une forte baisse, de 3,83% à 13,81 euros, en tête des reculs. A l’inverse, le groupe d’édition Reed Elsevier a progressé de 2,27% à 11,69 euros, plus forte hausse de la journée. A Milan, l’indice SP/Mib a abandonné 1,19% à 31.343 points. Les craintes de ralentissement économique pesaient sur les groupes de grande consommation comme Parmalat, qui a cédé 3,07% à 1,64 euro, et Autogrill (restauration) qui a abandonné 3,44% à 8,57 euros. Mediaset a abandonné 1,85% à 4,77 euros après que Citigroup eut abaissé sa recommandation sur le titre en raison des répercussions attendues sur les recettes publicitaires de la morosité du contexte économique. L’indice Bel-20 de la Bourse de Bruxelles a clôturé en baisse de 0,64% à 3.617,45 points. En queue de l’indice, la banque Fortis a chuté de 3,83% à 13,82 euros. Le PSI-20 de la Bourse de Lisbonne a clôturé en baisse de 0,09% à 10.201,42 points. |
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