[12/06/2008 20:24:58] ALGER (AFP) Le président en exercice de l’Opep et ministre algérien de l’Energie Chakib Khelil a exclu jeudi à Alger le recours du cartel pétrolier à une hausse de la production estimant “qu’il y a une surproduction de 500.000 barils par jour”, dans une déclaration à la presse. M. Khelil a déclaré que l’Opep “exclut le recours à une hausse de la production, car pour le moment l’offre est supérieure à la demande et il y a une surproduction estimée à 500.000 b/j”. Le président de l’OPEP a rappelé que l’Irak avait augmenté sa production et que l’Arabie Saoudite avait décidé d’accroître sa production de 300.000 b/j. L’Opep tiendra une réunion le 9 septembre prochain “pour procéder à une évaluation du marché et prendre les décisions susceptibles d’assurer la stabilité du marché du pétrole”, a-t-il ajouté. Reconnaissant l’existence de pressions incitant l’Opep à augmenter sa production, M. Khelil a estimé que les “fondamentaux du marché n’influaient pas à l’heure actuelle sur les prix”. “Le problème se situe au niveau de la crise économique qui sévit aux Etats-Unis d’Amérique (USA) et qui a conduit à la dépréciation du dollar ainsi que des menaces contre l’Iran, ce qui a constitué une source de perturbation géopolitique”, a-t-il dit, affirmant que “la spéculation n’était pas à négliger”. “L’Opep soutient la proposition de l’Arabie Saoudite d’ouvrir un dialogue entre producteurs et consommateurs, a par ailleurs déclaré M. Khelil, en marge d’une réunion du Conseil de la Nation (Sénat). La rencontre entre producteurs et consommateurs est prévue le 22 juin à Djeddah (Arabie Saoudite) et s’inscrit dans le cadre de la série de réunions que tient le Forum international de l’énergie. “L’Opep n’a aucune relation avec ce Forum mais participera à la réunion”, a précisé M. Khelil. “Nous ne sommes pas opposés à ce que s’instaurent des consultations entre producteurs et consommateurs”, a-t-il ajouté. “Les pays producteurs de pétrole sont toujours disposés à dialoguer, et il est toujours utile de se concerter, non seulement sur la situation qui caractérise le marché mais aussi sur les prix marqués par la hausse à la fois des cours du pétrole, des équipements et des services dont les coûts ont triplé en deux ans”, a-t-il souligné. |
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