Le syndicat de la Bourse des Valeurs Mobilières de Tunis (BVMT) a émis le 7
juin 2008 un préavis de grève, pour la journée du jeudi 19 juin.
Dans le texte du préavis, dont nous avons reçu une copie, le personnel de la
BVMT demande aux autorités concernées d’intervenir rapidement afin de
«remédier à la situation sociale dégradée avant de se trouver dans
l’obligation d’entamer une grève légale le 19 juin 2008».
Contacté par nos soins, un responsable syndical nous a confié qu’avant de
prendre cette décision de grève, le syndicat s’est réuni à deux reprises
avec le DG de la BVMT, mais sans parvenir à un accord quelconque. Suite à
ces deux réunions, le personnel a pris, au cours d’une AG, la décision
d’observer une grève sans préciser la date.
En date du 5 juin 2008 -et ne perdant pas toujours espoir de trouver une
solution- une réunion de réconciliation s’est tenue mais le syndicat dit
«qu’il n’a obtenu aucune réponse positive»…. C’est ainsi que ladite réunion
a confirmé la décision d’observer cette journée de grève.
« Nous n’avons trouvé aucun terrain d’entente avec la direction pour éviter
cette grève. Il y a un refus catégorique de la part de la direction sur les
neuf points que le personnel revendique», précise notre interlocuteur
syndical.
Le personnel demande en effet, selon le préavis :
1) le respect du droit syndical dans tous ses aspects, en faisant notamment
participer le syndicat dans tout ce qui a trait à la vie professionnelle et
sociale du personnel ;
2) la révision du nouveau projet de règlement, tout en faisant participer le
syndicat de base ;
3) la reconduction des fonctionnaires dans leurs responsabilités respectives
en leur accordant les indemnités respectives ;
4) la validation du rôle de la commission consultative de l’entreprise selon
la loi en vigueur ;
5) donner l’occasion à tous les employés de bénéficier des cessions de
formation et de recyclage selon un programme élaboré en collaboration avec
les représentants du personnel ;
6) le reclassement de certains employés ;
7) la rectification des états administratifs de certains collègues qui n’ont
pas pu bénéficier de promotions ;
8) le versement des salaires et des primes qui ont été déduits de façon non
réglementaire ;
9) la transparence dans l’octroi de l’enveloppe de fin d’année.
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