Trois gratte-ciel historiques de New-York rachetés par des fonds étrangers

 
 
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à New York. (Photo : Mario Tama)

[14/06/2008 13:50:44] NEW YORK (AFP) Trois gratte-ciel historiques de New York, les immeubles Chrysler, General Motors et Flatiron, sont vendus ou en passe de l’être à des fonds arabes ou européens, des transactions qui font grincer les dents des New Yorkais.

Le General Motors Building, construit en 1968 et qui abrite l’Apple Store de la Cinquième Avenue, a d’ores et déjà été vendu, mardi dernier, 2,8 milliards de dollars à un fonds américain, Boston Properties, allié à des investisseurs de Dubai, du Koweït et du Qatar.

Le vendeur, le magnat new-yorkais de l’immobilier Harry Macklowe, s’était retrouvé lourdement endetté après avoir acquis en 2007 sept immeubles pour 7 milliards de dollars en empruntant la quasi-totalité de la somme, à un moment où le marché était encore florissant. La crise immobilière a encore alourdi sa dette.

Le tabloïd new-yorkais AM New York titrait jeudi en pleine page : “Des étrangers raflent des icônes de la ville”.

Un photomontage, à la Une, montre le Chrysler et le Flatiron avec des étiquettes “vendu” accrochées au sommet.

Sous la manchette “Garez vos pétrodollars ici”, le Daily News cite des New-Yorkais choqués par la vente d’un symbole de la ville à des “étrangers” qui ont “une pile d’argent aussi haute que le Chrysler Building”.

Fleuron de l’architecture Art Déco, le Chrysler Building, construit entre 1928 et 1930, et qui fut brièvement la tour la plus haute du monde, avant d’être détrôné par l’Empire State Building, serait en cours de rachat à hauteur de 75% par un fonds souverain d’Abou Dhabi pour 800 millions de dollars (514 millions d’euros), selon la presse américaine.

Interrogés par l’AFP, les propriétaires actuels, Prudential et Tishman Speyer, n’ont ni confirmé ni démenti ces informations.

Une participation de 75% avait été acquise en 2001 par TMW Real Estate pour 300 millions de dollars. Prudential en avait hérité en rachetant TMW en 2002.

Le fonds d’Abou Dhabi est affilié au principal fonds souverain de l’Emirat, Abu Dhabi Investment Coucil (ADIC), qui a investi en novembre 7,5 milliards de dollars dans la banque américaine Citigroup.

Le fonds a également pris une large participation dans Toll Brothers, géant du bâtiment américain.

Tishman Speyer, qui détient 25% du Chrysler Building et en assure la gestion, est une société non cotée revendiquant un parc de plus de 14.000 logements résidentiels et un portefeuille d’actifs dans le monde équivalant à plus de 40 milliards de dollars.

Le Flatiron Building, construit en 1902, ferait également l’objet d’une montée au capital d’un de ses actionnaires actuels, l’investisseur immobilier italien Valter Mainetti. Le Flatiron, qui doit son nom à sa forme de fer à repasser, fut l’un des premiers immeubles à structure en acier de la ville.

L’Italien, à travers son groupe Sorgente, prendrait 53% de l’immeuble pour une valeur d’environ 95 millions de dollars, selon Time Magazine.

“Le groupe Sorgente participe à des discussions pour augmenter sa participation ” a confirmé à l’AFP Mira Matic, porte-parole de Newmark Knight Frank, le propriétaire actuel. Mais “aucun contrat n’a été établi” a-t-elle précisé.

“Le Flatiron est cher, mais avec le dollar bas, il était logique d’augmenter notre participation” a pourtant confirmé Valter Mainetti au magazine Time. L’euro valait 1,54 dollar jeudi à la mi-journée, contre 1,33 il y a un an.

str/ltl/cha/chl/ol

06.13.2008 – 12h30 MESZ
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Trois gratte-ciel historiques de New-York rachetés par des fonds étrangers
Des gratte-ciel historiques de New-York rachetés
Trois gratte-ciels historiques de New York, les immeubles Chrysler, General Motors et Flatiron, sont vendus ou en passe de l’être à des fonds arabes ou européens, des transactions qui font grincer les dents des New-Yorkais.
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à New York. (Photo : Mario Tama)

Trois gratte-ciels historiques de New York, les immeubles Chrysler, General Motors et Flatiron, sont vendus ou en passe de l’être à des fonds arabes ou européens, des transactions qui font grincer les dents des New-Yorkais.

Le tabloïd new-yorkais AM New York titrait jeudi en pleine page : “Des étrangers raflent des icônes de la ville”.

Un photomontage, à la Une, montre le Chrysler et le Flatiron avec des étiquettes “vendu” accrochées au sommet.

Sous la manchette “Garez vos pétrodollars ici”, le Daily News cite des New-Yorkais choqués par la vente d’un symbole de la ville à des “étrangers” qui ont “une pile d’argent aussi haute que le Chrysler Building”.

Fleuron de l’architecture Art Déco, le Chrysler Building, construit entre 1928 et 1930, et qui fut brièvement la tour la plus haute du monde, avant d’être détrônée par l’Empire State Building, serait en cours de rachat à hauteur de 75% par un fonds souverain d’Abou Dhabi pour 800 millions de dollars (514 millions d’euros), selon la presse américaine.

Interrogés par l’AFP, les propriétaires actuels, Prudential et Tishman Speyer, n’ont ni confirmé ni démenti ces informations.

Une participation de 75% avait été acquise en 2001 par TMW Real Estate pour 300 millions de dollars. Prudential en avait hérité en rachetant TMW en 2002.

Le fonds d’Abou Dhabi est affilié au principal fonds souverain de l’Emirat, Abu Dhabi Investment Authority, qui a investi en novembre 7,5 milliards de dollars dans la banque américaine Citigroup.

Le fonds a également pris une large participation dans Toll Brothers, géant du bâtiment américain.

Tishman Speyer, qui détient 25% du Chrysler Building et en assure la gestion, est une société non cotée revendiquant un parc de plus de 91.000 logements résidentiels et un portefeuille d’actifs dans le monde équivalant à plus de 40 milliards de dollars.

Le General Motors Building, construit en 1968 et qui abrite l’Apple Store de la Cinquième Avenue, a d’ores et déjà été vendu, mardi dernier, 2,8 milliards de dollars à un fonds américain, Boston Properties, allié à des investisseurs de Dubai, du Koweït et du Qatar.

Le vendeur, le magnat new-yorkais de l’immobilier Harry Macklowe, s’était retrouvé lourdement endetté après avoir acquis en 2007 sept immeubles pour sept milliards de dollars en empruntant la quasi-totalité de la somme, à un moment où le marché était encore florissant. La crise immobilière a encore alourdi sa dette.

Le Flatiron Building, construit en 1902, ferait également l’objet d’une montée au capital d’un de ses actionnaires actuels, l’investisseur immobilier italien Valter Mainetti. Le Flatiron, qui doit son nom à sa forme de fer à repasser, fut l’un des premiers immeubles à structure en acier de la ville.

L’Italien, à travers son groupe Sorgente, prendrait 53% de l’immeuble pour une valeur d’environ 95 millions de dollars, selon Time Magazine.

“Le groupe Sorgente participe à des discussions pour augmenter sa participation ” a confirmé à l’AFP Mira Matic, porte-parole de Newmark Knight Frank, le propriétaire actuel. Mais “aucun contrat n’a été établi” a-t-elle précisé.

“Le Flatiron est cher, mais avec le dollar bas, il était logique d’augmenter notre participation” a pourtant confirmé Valter Mainetti au magazine Time. L’euro valait 1,54 dollar jeudi à la mi-journée, contre 1,33 il y a un an.

 14/06/2008 13:50:44 – Â© 2008 AFP