D’après un communiqué de presse, le Conseil d’administration du Groupe de la
Banque africaine de développement a approuvé, le 11 juin 2008, un prêt d’un
montant de 263,4 millions de dollars équivalant de 307 millions de dinars
tunisiens pour financer le cinquième projet routier de la Banque en Tunisie.
Le coût estimatif du projet est de 264,15 millions d’UC, équivalant à 399
millions de dollars (474,82 millions de dinars tunisiens). Le prêt de la
Banque financera 66% des couts tandis que le gouvernement tunisien financera
le projet à hauteur de 34%.
Selon le communiqué, le projet s’inscrit dans le cadre de la poursuite de la
stratégie de mise à niveau du secteur des transports, formulée par le
gouvernement depuis les plans quinquennaux de développement précédents, qui
vise à promouvoir un système de transport efficace et de qualité. Le projet
fait partie des investissements programmés pour les infrastructures
routières dans le cadre du 11ème plan (2007-2011) et sa réalisation cadre
avec la stratégie d’intervention de la Banque en Tunisie pour la période
concernée.
La zone d’influence du projet couvre 19 des 24 gouvernorats du pays dont 11
gouvernorats situés dans la région nord (Bizerte, Tunis, Ariana, Ben Arous,
Nabeul, La Manouba, Zaghouan, Béja, Jendouba, Le Kef, Siliana), 5
gouvernorats dans la région du centre (Sousse, Monastir, Mahdia, Kairouan,
Sidi Bouzid) et 3 dans la région du sud (Sfax, Gabès, Médenine).
Ce projet routier consistera en la réalisation de travaux de voiries
structurantes (déviation des villes de Béja, Jendouba, Sidi Bouzid, M’Saken-Est
à Sousse et El Hamma à Gabès et modernisation par la mise en 2×2 voies des
tronçons GP6D à Béja, de la GP2 entre Enfida et Kairouan et de GP3 –Fahs à
Zaghouan), de travaux de réhabilitation d’un linéaire de routes revêtues
totalisant 374,1 km, de travaux de renforcement d’un linéaire de routes
revêtues totalisant 640,4 km, et de travaux de construction de 14 ouvrages
d’art répartis sur le réseau routier classé.
Selon la même source, la région Nord bénéficie d’un linéaire total de 651,8
km de routes à moderniser et renforcer (47%) et 9 ouvrages d’art à
construire (64%), suivie de la région du sud avec 497 km (36%) et 3 ouvrages
d’art (21,4%) et de la région du Centre avec 233,8 km (17%) et 2 ouvrages
d’art (14,3%).
Dans le même sens, le communiqué explique que ces zones du pays dont les
principales activités concernent l’agriculture et l’agropastoral, et à un
degré moindre l’industrie et les services, enregistrent les taux de chômage
les plus élevés du pays (environ 20% contre 16% au niveau national). Il
s’agit en fait du chômage des femmes et des jeunes diplômés qui prend de
plus en plus d’ampleur, ce qui les incite à quitter leurs zones d’origine
pour s’installer dans les villes côtières à la recherche d’une situation
meilleure.
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