|
On ne sait pas s’il faut dire coup de chapeau ou attendons voir ! C’est qui
est sûr c’est que le Forum de Carthage sur l’investissement, dans sa 10ème
édition, a tenu toutes ses promesses. Ou presque. En effet, du point
de vue du nombre de participants, Carthage 2008 aura battu un record,
environ un millier d’hommes d’affaires et décideurs venus des quatre coins
de la planète. 38 nationalités, c’est également un record. C’est la première
fois également, en dix ans, que la Thaïlande participe à ce Forum -ce qui
montre l’attrait de la Tunisie comme site d’investissement. C’est la
première fois aussi que la FIPA a décidé de décerner des prix aux
investisseurs étrangers les ‘’plus méritants’’ en Tunisie. Enfin, c’est
première fois que le prestigieux Oxford Group lance son rapport économique
annuel sur la Tunisie au cours de la tenue du Forum de Carthage sur
l’investissement.
Mais la directrice générale, Mme Mongia Khemiri, reste sobre et voudrait
juger cette forte mobilisation à l’aune des projets qui seront concrétisés
par les investisseurs. Elle estime avoir fait son ‘’boulot’’, celui
d’attirer les hommes d’affaires en Tunisie afin de leur expliquer et leur
montrer les différentes opportunités que notre pays offre dans cette partie
du monde qu’est l’espace euro-méditerranéen. Elle nous dira du reste en
substance que ‘’notre rôle, c’est de faire la promotion du site tunisien…’’.
Pari largement gagné aujourd’hui si l’on en juge par la présence massive du
monde des affaires qui s’est réuni les 12 et 13 juin 2008 pour s’imprégner
du climat des affaires et des opportunités en termes d’emplois qualifiés, de
législation, d’administration qu’offre la Tunisie…
Il ne pouvait en être autrement d’ailleurs, quand on regarde les projets
gigantesques en cours dans notre pays, confirmant le statut de la Tunisie en
tant que site d’investissement pour les grandes firmes internationales,
notamment dans le domaine des technologiques de l’information.
Ceci dit, pour mieux avancer, il est impératif de se comparer à ceux qui
nous devancent, sinon on risque de ne pas avancer, or celui qui n’avance pas
recule ; c’est connu ! De ce point de vue, s’il est incontestable que nous
avons beaucoup avancé, notre administration n’est pas encore tout à fait au
top, comme l’ont souligné d’ailleurs certains participants déjà installés
chez nous, la qualifiant même d’un peu lourde. Or, avec un monde qui va à la
vitesse grand V, les lenteurs et les lourdeurs sont nuisibles pour les
affaires. C’est pour cette raison que nous estimons que, après avoir suscité
les envies voire la volonté des investisseurs de venir investir chez nous,
il est impératif de mettre l’administration à la page. Ce que ne cesse du
reste de rappeler, à toutes les occasions, le président de la République :
la modernisation de l’administration tunisienne est un gage de compétitivité
de notre économie, aussi bien à l’intérieur que sur le plan international.
Rappelons pour finir que la FIPA a obtenu le 6 juin dernier, à l’occasion de
la conférence de la Baule, en France, le prix de l’agence de promotion des
investissements la plus dynamique en Méditerranée. Ce qui n’est pas rien.
|
