Parmi la centaine d’exposants au premier Salon de l’Immobilier Tunisien à Paris (SITAP, 6-8 juin 2008), il était l’un des rares à émerger du lot. Non pas à cause de la taille de son stand, un des plus petits, ni de la taille de ses immeubles, tout à fait normale, ni par leur style un peu «british», mais par son parcours certainement atypique.En effet, Imed Belkacem, jeune promoteur immobilier, basé dans la région du Sahel, nous vient du froid, comme l’espion de John Le Carré. Plus précisément d’Angleterre où il avait atterri par le plus pur des hasards, il y a une vingtaine d’années.
Une fois le bac en poche, en 1985, il décide de faire un voyage en Europe avec un groupe d’amis, histoire de décompresser. Paris, leur première escale, ne l’ayant guère enchanté, il décide de faire un saut à Londres qui attire davantage l’anglophone qu’il est. L’amour faisant le reste, le jeune bachelier décide de s’installer en Angleterre et s’inscrit à Greenwich University pour y effectuer des études supérieures en marketing. Une fois son diplôme en poche, il se fait engager par la «British Gulf Development», une société immobilière saoudo-britannique opérant sur Dubaï. Pendant trois ans, le responsable de la vente qu’il est passe une semaine par mois dans cet émirat.
En 1995, Imed Belkacem décide de se mettre à son propre compte, mais dans le commerce international. Il importe des produits agroalimentaires tunisiens (dattes, hérissa, sardines, just, etc.) qu’il écoule en Europe. S’étant constitué unassez consistant bas de laine dans ce business, le jeune homme d’affaires revient à son premier métier, l’immobilier, un secteur alors très porteur en Angleterre. Il crée sa première société dont l’activité consiste à acheter de vieux appartements pour les revendre après les avoir retapés à neuf.
Deux ans plus tard, le simple agent immobilier qu’il est devient promoteur, et achète un terrain sur lequel il réalise son premier projet, un ensemble de 36 duplex.
La crise de l’immobilier qui éclate en 2002 continuant à s’aggraver, le néo promoteur immobilier décide d’aller tenter sa chance ailleurs et de se lancer à la conquête du marché tunisien. S’étant une assez importante réserve foncière, il entame la réalisation de son premier projet, un ensemble de 36 appartements qui sera prêt en mars 2009. Mais ce membre du bureau directeur de la très fermée association des «Young British Investors» ne compte pas s’arrêter là. Dès juillet 2008, il va enchaîner avec le lancement de son deuxième projet, en l’occurrence 24 villas à Hergla. Cela sans rompre avec son pays d’adoption, l’Angleterre, dont il a obtenu la nationalité.
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De notre envoyé spécial à Paris Moncef MAHROUG