[20/06/2008 16:07:20] PARIS (AFP) Le montant des indemnités de départ de Denis Gautier-Sauvagnac, ex-président de l’Union de la métallurgie (UIMM), a été réduit de près de la moitié du montant initialement prévu, pour atteindre 780.000 euros brut, a annoncé vendredi l’organisation patronale. “Conformément au souhait de l’UIMM et suite à la proposition de M. Denis Gautier-Sauvagnac, l’accord de départ de l’ancien Délégué général conclu fin 2007 a été révisé”, écrit l’Union des industrie et métiers de la métallurgie, dans un communiqué. Cet accord, entériné par le bureau de l’UIMM, “réduit de près de la moitié l’indemnité de départ” de DGS, “soit une indemnité de 780.000 euros brut avant cotisations sociales et impôt, et n’intègre aucune clause de confidentialité sur l’action de l’UIMM”. “Cet accord annule le précédent”, poursuit le communiqué. Un premier contrat prévoyait le versement d’une indemnité de départ de 1,5 million d’euros et un second, la prise en charge par l’UIMM des “éventuelles conséquences fiscales” pour l’ex-président des retraits de fonds suspects sur lesquels la justice enquête. “Cet accord a été obtenu après des négociations âpres, longues et difficiles”, a commenté à l’AFP une source proche du dossier. M. Gautier-Sauvagnac devra “rembourser sous 30 jours, 720.000 euros”, touchés lors du précédent contrat, a-t-il précisé. L’annulation de la clause de confidentialité, qui “avait été interprétée comme une clause de silence”, signifie qu’il “peut désormais dire au juge ce qu’il veut, y compris ce qu’il a fait dans l’exercice de ses fonctions”, a poursuivi cette source. Le nouveau contrat prévoit par ailleurs “un plafonnement et une limitation dans le temps des frais d’avocat”, a indiqué la source proche du dossier, sans plus de détails. Il prévoit toujours que l’UIMM prendra à sa charge les “éventuelles conséquences fiscales”, pour l’ex-président de la fédération, des retraits des fonds suspects. M. Gautier-Sauvagnac, qui refuse de dire quels sont les destinataires des quelque 16,5 millions d’euros retirés des caisses de l’UIMM, pourrait être “considéré comme l’ultime bénéficiaire” de cet argent et faire ainsi l’objet d’un important redressement fiscal. Le président de l’UIMM, Frédéric Saint-Geours, et son nouveau bureau “se félicitent de la conclusion de cet accord et de la décision de son ancien délégué général”, selon le communiqué. “Ils rappellent que l’UIMM continuera à apporter tout son concours aux autorités judiciaires dans le cadre de la procédure en cours”. Le juge Roger Le Loire, chargé de l’enquête, a récemment obtenu d’élargir ses investigations. Il souhaite savoir si les indemnités contractuellement consenties en décembre 2007 par l’UIMM à son ancien président à l’occasion de son départ avaient ou non pour contrepartie son silence sur le nom des bénéficiaires des retraits en espèce. Entendu par les policiers avant la signature de ces contrats et depuis par le magistrat, M. Gautier-Sauvagnac, mis en examen dans ce dossier, s’est toujours refusé à livrer le nom des bénéficiaires des fonds litigieux. |
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