L’ouverture
du bureau de représentation de la banque islamique Noor a été annoncée le 20
juin par le Directeur Général de la banque, M. Hussein Al Qemzi, lors de la
conférence de presse dédiée pour l’occasion. C’est M. Sadok Attia, ancien
banquier tunisien qui dirigera les opérations de la banque en Tunisie. Il
nous a indiqué que le nouveau bureau se propose d’offrir les meilleurs
services, en matière de financement islamique, qui seront compatibles avec
les attentes des clients.
En fait, la Noor Islamic Bank est fondée en 2006 à Dubaï. Le lancement de
ses services a été effectué le 7 janvier 2008. Son capital a atteint
actuellement les 15 milliards de dirhams. Elle propose des solutions
financières comprenant des opérations bancaires pour les particuliers, des
opérations financières d’entreprises, etc., elle est la 48ème
banque à l’UAE et la 6ème banque islamique du pays. Aux Emirats Arabes Unis,
elle dispose de 10 agences. Le bureau de Tunisie est à ce stade la seule
représentation de la banque en dehors de l’UAE.
Sur
le marché tunisien, M. Attia nous a souligné que la banque compte établir
des transactions avec les non résidents, les entreprises publiques, les
groupes économiques, etc. «Mais pas encore avec les particuliers», a-t-il
affirmé. Concernant l’environnement juridique en Tunisie, M. Attia a signalé
qu’il est attendu que les lois tunisiennes s’adaptent avec la nouvelle
présence d’une banque islamique sur le marché.
«Dans d’autres pays comme la Grande-Bretagne, on a dû réglementer la
présence des banques islamiques, ce qui a permis à ce pays de devenir une
plateforme islamique mondiale. A Singapour également, l’Etat a dû légiférer
pour attirer les banques islamiques au pays», nous a affirmé M. Al Qemzi.
D’ailleurs, le bureau de représentation se propose d’être le stimulant à la
croissance des liens commerciaux entre les Emirats Arabes Unis et la
Tunisie. Comme objectif : la recherche de nouveaux investissements qui
augmenteront la rentabilité de la banque tout en se concentrant sur la
finance islamique. Et il ne faut pas rêver, comme toute autre banque
conventionnelle, la banque islamique cherche elle aussi le profit. «Ce sont
des institutions financières qui cherchent le profit», nous l’a précisé M.
Al Qemzi, en convenance avec la Chariâa islamique.