[22/06/2008 10:35:38] DJEDDAH (AFP)
Les représentants des principaux pays producteurs et consommateurs de pétrole se réunissent dimanche à Djeddah, en Arabie saoudite pour débattre des causes de la récente flambée des cours du brut et tenter de trouver les moyens d’y remédier. Organisée par l’Arabie saoudite, premier exportateur mondial et leader de facto du cartel pétrolier, l’Opep, cette conférence au niveau ministériel réunit 36 pays, 7 organisations internationales et 22 compagnies pétrolières, a indiqué le prince Abdelaziz ben Salman, vice-ministre saoudien du Pétrole, lors d’un point de presse. En annonçant le 9 juin cette initiative, le gouvernement saoudien avait précisé que la réunion aurait pour but d'”examiner la flambée des prix, ses causes et la manière d’y faire face avec objectivité”. Ryad réagissait à l’envolée des cours du brut, qui ont approché récemment les 140 dollars le baril, apparemment avec l’intention de prouver que le royaume, et plus généralement l’Opep, ne sont pas responsables de cette flambée. Les pays producteurs estiment que l’offre est suffisante pour répondre à la demande et que la situation actuelle résulte de la spéculation, de la faiblesse du dollar et de l’instabilité géopolitique dans certaines régions, alors que les pays consommateurs, au premier rang desquels les Etats-Unis, considèrent que le principal problème réside dans l’insuffisance de l’offre. Mais l’organisation de cette réunion semble aussi traduire la crainte de l’Arabie de voir la demande mondiale de brut affectée à long terme par ce nouveau choc pétrolier.
Le royaume a d’ailleurs fait un geste en faisant savoir, avant même la conférence, qu’il allait accroître sa production de 200.000 barils/jour (bj), après une première hausse de 300.000 bj annoncée en mai. La production saoudienne devrait ainsi passer de 9,45 millions de barils/jour (mbj) à 9,65 mbj. Le prince Abdelaziz a toutefois averti que la conférence de Djeddah ne livrerait pas de recette miracle, dans la mesure où il n’y a pas de “solution immédiate”, appellant à la recherche de “solutions à long terme”. Les divergences entre pays consommateurs et producteurs ont été de nouveau perceptibles samedi, lorsque le secrétaire américain à l’Energie, Samuel Bodman, qui dirige la délégation américaine à Djeddah, a affirmé qu’il n’y avait “aucune preuve que la spéculation financière conduise les prix” et a qualifié de “bienvenue” toute annonce d’un accroissement de la production. Le rôle des spéculateurs dans l’actuelle flambée des prix s’annonce comme l’un des principaux thèmes de la conférence, et aussi l’un des plus controversés. Un document, auquel l’AFP a pu avoir accès, qui sera débattu dans la matinée et devrait servir de base à la , estime ainsi qu’il faut “améliorer la transparence et la régulation des marchés financiers”. La réunion débutera officiellement à 13H00 locales (10H00 GMT). Le roi Abdallah s’adressera aux participants dans une brève allocution d’une dizaine de minutes, suivie par le Premier ministre |
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