[24/06/2008 08:46:18] PARIS (AFP) Le ministre du Budget, Eric Woerth, a réaffirmé mardi que l’objectif du gouvernement était de ramener le déficit public de la France à 2,5% du PIB cette année, même si la Cour des comptes estime que le déficit atteindra 2,9% dans un rapport à paraître mercredi. Selon des informations de presse lundi, la Cour des comptes estime que le déficit structurel de la France atteindra 2,9% en 2008, soit la limite haute du Pacte de croissance et de stabilité européen, dans son rapport sur la situation et les perspectives des finances publiques françaises qui sera publié mercredi. “J’ai lu ce rapport de la Cour des comptes, nous y avons même apporté nos propres observations”, a dit M. Woerth, interrogé sur ces informations sur France Culture. “Le déficit calculé s’appelle déficit structurel” mais “en réalité, la Cour des comptes recalcule non pas le déficit effectif, c’est-à-dire la réalité du déficit” mais un déficit “en fonction de la conjoncture”, a affirmé le ministre du Budget et des Comptes publics. “Nous avons réduit considérablement le chômage”, ce qui donne “plus de rentrées de cotisations, donc ça limite le déficit et c’est tant mieux”, a dit Eric Woerth. Eric Woerth a aussi indiqué que le coût du “paquet fiscal”, voté l’été dernier, était “plutôt de l’ordre de 10 milliards d’euros, et non pas 15, si on ajoute 2007 et 2008”. “Ce qui m’intéresse, c’est la réalité, c’est le déficit effectif”, a-t-il ajouté. Il “a été de 2,7% en 2007, nous avons comme objectif de le faire passer à 2,5% en 2008 et le faire revenir à 2% en 2009 pour aller jusqu’en 2012 à un équilibre global de nos finances publiques”, a répété le ministre. La Commission européenne a adressé le mois dernier à la France une “recommandation politique” la mettant en garde contre une dérive de son déficit public (Etat, sécurité sociale et collectivités locales), qu’elle prévoit à 2,9% du PIB cette année puis 3% en 2009. L’OCDE table quant à elle sur un déficit de 3% dès cette année, et 2,9% en 2009. Le gouvernement français a vivement critiqué ces prévisions et a maintenu l’engagement pris auprès de ses partenaires européens d’atteindre le “zéro déficit” en 2012. |
||
|