[25/06/2008 20:54:01] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York a clôturé en hausse mercredi, malgré quelques réserves sur la décision de la banque centrale (Fed) de laisser inchangé son principal taux d’intérêt comme attendu: le Dow Jones a gagné 0,04%, et le Nasdaq 1,39%. Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a progressé de 4,40 points à 11.811,83 points, et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, de 32,98 points à 2.401,26 points, selon les chiffres définitifs de clôture. L’indice élargi Standard & Poor’s 500 a quant à lui pris 7,68 points à 1.321,97 points (+0,58%). Devant la hausse des prix de l’énergie et des denrées alimentaires et le ralentissement économique, les investisseurs attendaient impatiemment la décision monétaire de la Fed mercredi. Après deux jours de réunion, l’institution a laissé inchangé son principal taux directeur à 2%, jugeant que les risques sur la croissance avaient “quelque peu” diminué mais que “les risques haussiers en matière d’inflation et d’attentes d’inflation ont augmenté”. C’est la première fois depuis septembre que la Fed ne baisse pas le loyer de l’argent. Cette décision, largement anticipée, a déçu les investisseurs, qui s’attendaient à des commentaires plus énergiques contre les pressions inflationnistes. Le Dow Jones a ainsi cédé la plupart de ses gains engrangés en fin de séance, manquant de très peu de finir dans le rouge. “La décision de la Fed ne change rien aux incertitudes du marché. Il n’y a pas là de quoi sauter de joie”, a commenté Mace Blicksilver, analyste au cabinet MarbleHead Asset Management. Pour l’analyste, “la Fed note certes que l’inflation a accéléré, mais elle dit n’être pas disposée à agir à court terme. C’est paradoxal!”, juge-t-il. “S’il est clair qu’une baisse des taux n’est plus sur la table, on ne peut pas toutefois dire que la Fed est prête à s’embarquer dans un cycle de hausse des taux”, abondent les analystes de la Société générale. Le fort repli des prix du pétrole, qui ont perdu plus de deux dollars sur une seule séance, a réconforté les investisseurs. Les compagnies aériennes, malmenées depuis quelques temps, ont tiré profit de ce reflux de l’or noir pour se stabiliser: L’action de US Airways a gagné 7,70%, Continental Airlines 0,34%, tandis que AMR (maison mère d’American Airlines) a cédé légèrement 0,88%. Confirmation de la persistance de la crise financière, American Express (-2,76%) a averti mercredi que la situation du marché du crédit aux Etats-Unis se dégradait de manière plus importante que prévu. Le groupe de services financiers a par ailleurs annoncé qu’il allait recevoir 1,8 milliard de dollars, après avoir accepté de solder un litige qui l’opposait depuis 2004 à Mastercard (+3,36%). Le titre de la banque Washington Mutual a lâché 4,48%, alors que ses actionnaires ont “majoritairement” approuvé mardi le renflouement de 7 milliards de dollars mené par le fonds d’investissement TPG pour lui éviter une éventuelle faillite. Le groupe agrochimique Monsanto a aussi été sanctionné (-3,14%), malgré une hausse de bénéfice trimestrielle. Le groupe, dont l’action a doublé en un an, a également relevé, pour la troisième fois, ses objectifs de résultats annuels. Sur le front macroéconomique, les commandes de biens durables sont demeurées stables en mai aux Etats-Unis, après deux mois consécutifs de baisse. En revanche, les ventes de logements neufs sont reparties à la baisse en mai, après un bond surprise le mois précédent. Sur le marché obligataire, le rendement du bon du Trésor à 10 ans a monté à 4,115%, contre 4,105 mardi soir, alors que celui à 30 ans est resté stable à 4,657%, contre 4,658% la veille. |
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