Le pétrole recule sous les 135 dollars le baril après les stocks américains

 
 
[26/06/2008 12:31:52] NEW YORK (AFP)

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étrole en Californie, en janvier 2008 (Photo : David McNew)

Le pétrole a terminé en nette baisse mercredi à New York après une reconstitution surprise des stocks de pétrole brut aux Etats-Unis et la décision, largement anticipée, de la Réserve fédérale américaine (Fed) de maintenir ses taux d’intérêts inchangés.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en août a terminé la séance en baisse de 2,45 dollars à 134,55 dollars.

A Londres, le baril de pétrole Brent de la mer du Nord pour livraison en août a terminé en baisse de 2,13 dollars à 134,33 dollars.

Après avoir ouvert en légère baisse, les cours ont plongé, retombant jusqu’à 132 dollars, après la publication hebdomadaire, par le département américain à l’Energie, des stocks de pétrole aux Etats-Unis.

Si les stocks d’essence, particulièrement suivis à une dizaine de jours du pic de la “driving season”, période des grands déplacements estivaux en voiture, ont légèrement diminué, ce sont les stocks de pétrole brut qui ont créé la surprise.

Après cinq semaines consécutives de fonte, et alors que les analystes prévoyaient un nouveau recul de 1,1 million de barils, ils ont en fait augmenté de 800.000 barils, s’établissant à 301,8 millions de baril au 20 juin.

Les réserves de produits distillés (gazole et fioul de chauffage) ont elles progressé plus que prévu, de 2,8 millions de barils à 119,4 millions.

Ces stocks ont également confirmé le recul de la demande de pétrole aux Etats-Unis, premier consommateur mondial d’or noir: la consommation totale a reculé de 2,3% sur les quatre dernières semaines par rapport à la même période de l’an dernier.

Même tendance sur la même période pour l’essence, dont la demande a reculé de 2,1%.

Egalement attendue par le marché, mais largement anticipée, la décision de la Fed de laisser son taux directeur à 2% “n’a pas eu d’impact” sur les cours du pétrole, a estimé l’analyste indépendant William Edwards.

Comme l’attendait le marché, la banque centrale américaine s’est montrée inquiète des risques d’inflation, citant pour la première fois la hausse des prix de l’énergie dans les menaces qui pèsent sur la croissance.

Mais pour plusieurs analystes, ces commentaires n’ont pas été assez fermes pour annoncer un futur resserrement de la politique monétaire de la première économie mondiale.

Les investisseurs guettaient tout indice d’une future hausse des taux, susceptible de provoquer une hausse du dollar, alors que la baisse du billet vert encourage les achats d’or noir, libellé en dollars.

Alors que les investisseurs se montraient nerveux face aux tensions sur l’offre d’or noir, la compagnie pétrolière anglo-néerlandaise Shell a rassuré le marché sur sa situation au Nigeria.

Elle a annoncé mardi la remise en exploitation de son champ offshore de Bonga, où la production avait été interrompue jeudi après une attaque, amputant sa production de 200.000 barils par jour.

En revanche, au chapitre des dangers qui pèsent sur l’offre, le gouvernement saoudien a annoncé l’arrestation, depuis le début de l’année, de 701 islamistes qui projetaient notamment des attentats contre des installations pétrolières.

 26/06/2008 12:31:52 – Â© 2008 AFP